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244                           BIBLIOGRAPHIE.
   M. Comarmond y voit arec raison le triomphe de Bacchus, mais il com-
mence par substituer Ariane à Bacchvts, en faisant conduire le char par
cette dernière, ce qui n'est pas dans l'ordre ; de plus, c'est Bacchus qui a
la tête couronnée de pampres, et non pas Ariane. M. Comarmond peut
s'en convaincre en consultant le beau camée du cabinet Farnèse, gravé
dans le troisième volume de YHiitoire de l'Art, de Wïnckelmann. 11 y trou-
vera les deux tètes de son bas-relief.
   Il nous dit ensuite que ce beau travail doit être divisé en deux parties ;
/a première, représentant Bacchus revenant de la conquête de l'Inde, la
seconde, se rapportant à une scène d'Hercule et d'Hébé, brisant ainsi gra-
tuitement l'unité du sujet. Selon nous, il n'y a qu'une seule idée dans
cette composition : c'est le triomphe de Bacchus, non pas seulement sur les
Indiens, mais sur toute sorte de choses. Ces bacchantes, ces satyres por-
tant des outres, ces silènes, n'ont pas d'autre signification ; et cet Hercule,
ivre et chancelant que soutient, un faune et qui se rapproche d'Hébé, en
faisant un geste licencieux, loin de former une scène à part, n'est qu'un
épisode de l'action principale ; c'est la force subjuguée par Je vin.
   Nous aurions à signaler, dans un travail aussi important, une foule d'er
re-,irs trop grossières pour que nous osions les imputer à l'ignorance du
Conservateur ; il n'y a eu de sa part, nous le croyons, qu'inadvertance. Ainsi,
à propos d'une inscription , il nous dit : On pourrait admettre que le tem-
ple qui était à Lyon, et où figurait cette inscription, fut construit après le
terrible incendie qui dévora, en une nuit, Lyon sous l'empereur Néron. En
vérité, M. Comarmond n'y a pas pensé.
   Parlant d'un fragment, sur lequel on lit le mot Stationnarius , il ajoute :
<( On peut rapporter cette inscription au VIe siècle ; le style des lettres en
est beau pour cette époque. » Il est si beau que, passé le IIIe siècle, nous
ne trouvons plus de lettres semblables.
  Page 2t6 , nous lisons ces mots : DIS CVNCTIS. M. Comarmond croit
reconnaître dans les lignes détruites, et spei divinœ. Cette restitution est
d'Artaud, mais il y a trop de trois lignes pour ces trois mots.
   Page 222 ; il s'agit d'un vétéran de la première légion. Après le mot leg,
se trouve un m, qvie M. Comarmond interprète tout à la fois par Miner-
vienne, ou Macédonienne, ou Martiale. La Macédonienne étant la cinquième,
ne peut pas être la première ; la première étant la Minervienne, ne peut
pas être la Martiale.
   II nous en coûte de signaler de telles inadvertances, et il y en a bien
d'autres que nous passons sous silence, de crainte qu'on ne nous accuse de.
trop éplucher. Les inscriptions chrétiennes sont plus particulièrement mal