page suivante »
BIBLIOTHÈQUE LYONNAISE. 149 Coste, qui l'avait agréé avec reconnaissance: ce local, c'est le cabinet même du conservateur : ce fut pour cette desti- nation que l'on construisit, il y a huit ans, sous l'administration de M. Terme, les vitraux qui encadrent cette vaste pièce : le bibliothécaire de la ville a toujours eu la conviction qu'il au rait un jour sous sa garde les livres et les manuscrits re- cueillis par M. Coste •. l'événement ne l'aura pas trompé. Chacun de ces manuscrits et de ces livres portera, intérieu- rement , un cartouche qui mentionnera son origine et le numéro correspondant du catalogue : c'est un moyen de conservation. Maisil-y a encore autre chose a faire. Dans la pensée du bibliothécaire de la ville, on ne saurait mieux honorer la mémoire de M. Antoine Coste qu'en conti- nuant religieusement son œuvre : il y a des lacunes considé- rables dans la collection lyonnaise : elles disparaîtront. Le conservateur s'attachera constamment à placer, auprès des beaux livres de M. A. Coste, de magnifiques exemplaires, re- liés en maroquin, aux armes de la ville, de tous les ouvrages éminents qui existent sur nos antiquités ou sur notre his- toire, et les plus renommées des éditions lyonnaises. Cette dépense, qui ne s'appliquera qu'à des livres d'élite, ne sau- rait aller bien loin ; la ville de Lyon est, d'ailleurs . assez riche pour payer sa gloire. Ce n'est point tout : le digne M. Antoine Coste n'avait point créé ses bibliothèques pour le vain amour-propre d'entasser des richesses littéraires dont lui seul aurait l'usage ; son but était plus élevé. Ce qu'il voulait, c'était le progrès dans notre histoire ; il n'achetait à si haut prix manuscrits et livres que dans l'espérance qu'ils seraient utiles a nos artistes et k nos écrivains. C'étaient des matériaux pour l'intelligence, et non des curiosités pour les bibliomanes, qu'il rassemblait avec tant de zèle. En faisant l'acquisition de la bibliothèque de M. Coste . l'administration de la cité a la même pensée : la