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94                 LES KUINES D'ATHÈNES.
« Ma muse réveillant notre langue sonore
« Pour dire vos exploits s'enflammerait encore !
« Miltiade, Aristide aux champs de Marathon ;
•< Phocion, Périclès, Thémistocle, Cimon,
« Et cet Alcibiade aussi beau qu'intrépide
« Qui ravit la massue et les fuseaux d'Alcide !

«. O doux champs de la Grèce ! 6 pays adoré !.
« Lumineux horizons, vagues au front doré,
•.< Iles, groupes riants, fleuves, sources connues,
« Coteaux, bois consacrés et montagnes chenues,
« Des dieux qui ne sont plus abri familier
« Qui vous a vus jamais ne peut vous oublier !..
• Chateaubriand mêla, sur sa harpe sublime,
<
,
« Vos poétiques noms au grand nom de Solime ;
« Byron mourut pour vous, et naguère, vos bords
>< Du noble amant d'Elvire ont redit les accords !
« Chaque siècle en passant baise votre poussière
« Et tout cœur généreux est votre tributaire !..
« Et cependant, ce globe incliné devant vous
« Vous fit l'espace étroit de son compas jaloux!..
 <
 .
« Mais qu'importe l'espace où la gloire respire !
••, La vertu, les beaux arts seuls font grand un empire. »

Ainsi chantait Homère, et les astres charmés
Suspendaient pour l'ouïr leurs cours accoutumés.
Mais quand l'aurore vint, avec ses doigts de roses,
Sur l'Hymette semer ses fleurs fraîches écloses
Et rouvrir au soleil les célestes parvis
Les chants harmonieux s'étaient évanouis.
                           M™ ADÈLE G E N T O X Y