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42                 b'ÉTIKNNE IJE VILLENEUVE.
l'écriture est l'écu de Pianello de la Valette : Coupé de gueules et
de sables, au tronc écoté et contre écoté d'or, péri en face sur le
tout; un aigle à tête couronnée supporte cet écu : ce dessin est
colorié.




   M. Auguste Bernard a raconté les vicissitudes de la bibliothè-
que de Pianello de la Valette ; le cartulaire d'Etienne de Ville-
neuve alla au château de Thorigny près de Sens, et de là à
Auxerre. Un bibliothécaire de cette ville ouvrit une négociation
pour restituer à la ville de Lyon des livres et des manuscrits qui
n'auraient jamais dû en sortir ; la négligence, pour ne rien dire
de plus, du conservateur Tabard, fit échouer la proposition
d'échange. Peu de temps après, M. Prunelle, usant et abusant,
peut-être d'une mission dont le gouvernement l'avait chargé,
prit à Auxerre manuscrits et livres et les envoya à Montpellier :
on les déposa, sur sa demande, dans la bibliothèque de la Faculté
de médecine où ils sont fort déplacés à plus d'un titre. J'es-
sayai, en 1849, de les faire rendre à la ville de Lyon; le maire,
M. Réveil, m'aida de tout son pouvoir, le ministre de l'instruc-
tion publique ne fit aucune objection, mais, au moment même QÙ
le succès de mes démarches paraissait certain, l'opposition, diffi-
cile à expliquer du bibliothécaire de la Faculté de médecine rendit
tout échange impossible.
   Heureusement le Cartulaire d'Etienne de Villeneuve n'avait pas
fait partie du nombre des manuscrits dont M. Prunelle avait
disposé ; une transaction, proposée par le maire d'Auxerre , le
rendit, en 1826, à la ville de Lyon. Déposé clandestinement
aux archives de la mairie, à l'Hôtel-de-Ville, il y fut complètement
oublié •. M. Gauthier l'y a trouvé et a bien voulu me le confier.