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.IRAN LE SCRIBE. 429 VIII. Et vous bleus tourbillons, ondoyantes fumées Que lançaient dans les airs nos pipes enflammées Et qui montiez aux cieux, Où donc avez-vous fui ? Quelles sphères lointaines Parcourent maintenant, loin des plages humaines, Vos flots capricieux ? 0 mes chères vapeurs, mes belles voyageuses. Alors que vous montiez en vagues nuageuses Dans les ombres du soir, Mon âme s'envolait au doux pays des anges, Balancée aux contours de vos légères franges Blanches dans le ciel noir. IX. Rêves trop tôt passés, flammes trop vite éteintes, Vous avez fui bien loin des étroites enceintes Où nos pieds sont cloués ! Et, comme des enfants qui délaissent leur père, Vous nous avez quittés, tristes — comme une paire De vaisseaux échoués ! — X. Et nous allons toujours, mais sans mêler nos ombres, Car un jour qu'il pleuvait, que les cieux étaient sombres Et que nous pétions gris, Nous nous sommes promis une haine funeste, Et quand nous nous voyons il me lance le geste Du plus profond mépris.