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                   BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.                    409
iraient pas chercher dans les gros volumes et dans les savants
traités. Nous sommes heureux de voir ce bien s'opérer à l'ombre
d'un nom que nous vénérons, celui de M. l'abbé Noirot, le
maître de M. Olivier et le nôtre. Ce n'est pas à Lyon qu'il est
nécessaire de dire combien ce nom est bien placé à la tête d'un
livre consacré ta propager les idées spiritualistes; mais c'est pour
nous une vive joie de voir sortir l'un après l'autre, de cette mo-
deste classe du lycée de Lyon, tant de penseurs distingués qui
dans les genres les plus divers, restent fidèles à l'esprit,
aux convictions, aux croyances que l'éloquence d'un professeur
éminent leur a inspirées. Il y a là une merveille de fécondité
intellectuelle qui rappelle les jours de Socrate, et bientôt ce sera
une lourde tâche pour les bibliographes d'énumérer tous les
ouvrages qui dérivent de ce bel enseignement. Heureux le maî-
tre qui a fait de tels disciples ! Heureux aussi les disciples qui
peuvent, comme M. Olivier, payer à leur maître leur dette de
reconnaissance en communiquant à d'autres le bienfait qu'ils
ont reçu de lui !
                                              H. HlGNARD.



LA MUSE OTTOMANE, OU CHEFS-D'OEUVRE DE LA POÉSIE TURQUE,
  traduits pour la première fois en vers français, avec un précis
  de l'histoire de la poésie chez les Turcs, par M. EDOUARD
  SERVAN DE SUGNY, Paris, Genève, t853, in-8, (à Lyon, chez,
  Auguste BRUN, libraire, rue du Plat).

   Si se présenter à propos est un mérite, M. de Sugny a eu
celui de publier son livre au moment où tous les esprits
s'occupent des affaires d'Orient. Que la Turquie repousse les
armées du czar ou qu'elle succombe, que le Croissant re-
prenne un nouvel éclat ou que les chevaux des Cosaques
viennent s'abriter sous les kiosques du sérail, il n'en est pas
moins intéressant et curieux d'étudier aujourd'hui cette littéra-
ture, de l'Orient, trop peu connue et si digne cependant d'être
prise au sérieux, surtout par ceux, pour qui le coloris, la verve