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NOTICE SUR SAINT-RAMBERT-DE-JOUX. 391 ments en place et la forme des voûtes indiquèrent leur position. Enfin les amorces des voûtes dirigèrent le rétablissement de leur appareil compliqué. Au dessus de la crypte on éleva un pavillon qui montre au loin l'emplacement du chevet de l'ancienne église; on y utilisa quelques chapiteaux assez curieux, trouvés, à diffé- rentes époques, en fouillant le sol. Une portion du soubassement des murs du chœur existe encore. 11 avait été décoré à deux re- prises de peintures à fresque : la plus ancienne, à fond blanc, était composée de guirlandes de fleurs et d'ornements dans le goût du XVe siècle ; la seconde, appliquée sur celle-ci, n'offrait qu'un misérable badigeon jaunâtre, accompagné, en guise de bordures , de draperies rouges à franges jaunes , avec de gros nœuds de distance en distance. Pour la crypte, placée, depuis sa restauration, sous le vocable de saint Domitien, nous la décri- rons en peu de mots. Elle se compose, comme nous l'avons dit, de trois absides en partie souterraines, dont celle du centre a le plus grand diamètre. Celle du sud n'a pas été entièrement dé- blayée. Toutes sont ornées, dans leur circonférence intérieure, d'arcatures simulées sans ornements , sauf ceux que nous indi- querons plus loin. Leurs archivoltes et les consoles ou colonnes engagées qui les supportent sont en moellons de petit appareil, comme le reste des murs. Trois fenêtres à plein-cintre, nous de- vrions dire trois meurtrières, éclairaient la crypte centrale ; l'une d'elles a été remplacée par la nouvelle porte ; deux don- nent du jour dans les hémicycles latéraux. Quatre colonnes pla- cées en carré dans l'abside centrale, et deux seulement disposées parallèlement au grand axe de l'église, dans les absides latéra- les, supportaient les retombées des voûtes. Celles-ci, grossière- ment uniformes et d'une très-petite portée , sont d'arêtes , à plein-cintre , avec arcs doubleaux. En raison du poids minime qu'elles supportent, les colonnes sont d'une pierre blanche, ten- dre, tirée sans doute d'Evosge ou de Lacoux. 11 serait difficile de trouver quelque chose de plus barbare et de plus désagréable que la forme de ces colonnes. Leurs fûts sans bases, quelquefois d'une seule pièce, sont en fuseaux très-renflés. Les chapiteaux ne sont que des pyramides tronquées, renversées et chanfreinées