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                                                               ;
                        V.-Z.   COLLOMBET.                     557-
1844 par ['Histoire de saint Jérôme en 2 vol. in-8°. Jusque-là
aucun savant français n'avait fait, sur la littérature chrétienne du
IVe et du Ve siècle , des études aussi sérieuses, aussi complètes
que celles de notre ami. L'on peut dire que ces deux époques si
fécondes pour l'Église en beaux esprits, en rares talents étaient
restées inexplorées. Les travaux de Collombet n'avaient pas seu-
lement le mérite de l'érudition et du style, ils avaient encore
celui de la nouveauté; mais le dernier était, sans contredit, de
tous le plus vaste, le plus beau, le plus complet, sous le triple
rapport de la science, de la pensée et de la forme. Il mit le sceau
à la réputation de l'auteur; les journaux en retentirent, le Journal
des Débats lui-même, si indifférent d'ordinaire aux publica-
tions religieuses quand il ne leur est pas hostile , crut devoir en
rendre un compte élogieux. Plusieurs des lettres que nous avons
trouvées dans la correspondance de l'auteur renferment sur
cette œuvre des félicitations non moins flatteuses ; nous nous
permettrons d'en détacher une, parce qu'elle est d'un homme
éminent ; César Cantu écrivait de Milan =
   « La tâche que vous vous étiez imposée était grande, vous
n'êtes point resté au-dessous. On pourrait vous reprocher quel-
ques digressions, mais la manière dont elles sont encadrées dé-
sarme la critique. Vous montrez le saint, sa doctrine, son carac-
tère, sans dissimuler les ombres. J'espère que votre œuvre ob-
tiendra en France de justes éloges, et qu'elle ne tardera pas d'ê-
tre bientôt connue en Italie. »
   Parmi les auteurs des derniers temps de l'empire romain mis
au jour par Collombet, nous ne devons pas oublier ['Itinéraire
de RutiUus Namatianus, in-8°, soit parce qu'il faisait un cas
tout particulier de ce poète, qu'il trouvait sa versification plus
pure qu'elle ne l'était généralement à cette époque, qu'il l'a en-
richi de plus remarquables annotations, soit parce qu'à l'endroit
de cette publication, nous trouvons encore de Silvio Pellico une
fort jolie lettre dont nous ne saurions taire un fragment :
   « Votre souvenir m'est cher, Monsieur, et vous me témoignez
encore ce souvenir par un don précieux. Notre excellent M. Va-
léry m'a apporté votre RutiUus, Je ne connaissais que de nom