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                         Ufrrologir-


               FRANÇOIS-ZÉNON COLLOMBET.


    Nous avons, ce mois-ci, perdu l'un de nos plus chers collabo-
 rateurs, François-Zénon Collombet, celui qui, le premier, nous
 vint en aide à la fondation de la Revue du Lyonnais et dont le
 talent et l'amitié ne nous firent défaut en aucun temps.
    Nul, plus que lui, ne prodigua ses veilles et sa fortune à
 la propagation de la saine littérature et à la défense de la foi
 catholique. Il n'est pas, à Lyon, un journal sérieux qui ne l'ait
 compté dans les rangs de ses rédacteurs. La liste si variée
 de ses ouvrages serait trop longue pour que nous l'entre-
 prenions ici. Nous laissons à une plume compétente, celle de
M. l'abbé Christophe, le soin d'apprécier les travaux de notre
regrettable ami et de dérouler les phases diverses de cette vie
d'honnête homme , d'écrivain et de chrétien, close à quarante-
 cinq ans et quelques mois. Nous ne ferons , en attendant, que
 donner ici les particularités et les détails que l'intimité nous
 a révélés.
   François-Zénon Collombet eut son berceau dans les monta-
gnes du Jura, à Sièges. Il était né, le 28 mars 1808, de parents
cultivateurs, jouissant d'une honorable aisance. Il possédait
cette forte organisation que présentent les hommes de la Fran-
che-Comté. Il fut élevé, d'abord, dans la petite école de son vil-
lage, où il apprit à lire, et de là il passa successivement dans les
séminaires de Saint-Claude, d'Orgelet, de Meximieux, de Belley
et enfin de Saint-Irénée, à Lyon , où il compléta son éducation
et fit sa théologie.
   Privé de bonne heure des caresses et des soins affectueux de
sa mère et laissé à la direction d'un père qui se remaria bien