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             SUR LA BIBLIOTHÈQUE LA. VALETTE.               307

des plus rares et des plus riches en fait de pierres d'aimant
et de microscopes, qui ont autrefois appartenu à M. du Puget,
un des plus rares physiciens de son temps, le plus curieux
et le plus intelligent sur celte partie de la physique qui
regarde l'optique et les pierres d'aimanl. »
   Lorsque Jean-Baptiste mourut, en 1758, on changea
quelque peu cette rédaction cValmanack ; mais elle ne de-
vint pas plus française; on y apprit seulement au public qu'il
se trouvait, entre autres curiosités, dans la bibliothèque la
Valelle, dont le propriétaire prit alors le titre de marquis de
Maubec, « un diplôme de Louis-le-Débonnaire de 816, un
cartulaire d'Ainay du x" siècle, le grand registre d'Elienne
de Villeneuve de 1336 à 42 et les manuscrits de Guichenon,
dont le recueil est de 35 à 36 volumes in-4. »
   Dans les commencements, du moins , il ne paraît pas
que la mort de son père ail fait négliger sa bibliothèque à
Laurent III, car j'ai trouvé de lui, dans Y Histoire du Beaujo-
lais dont j'ai déjà parlé, une note datée du 2 décembre 1758,
et qui esl ainsi conçue : « Une personne qui a beaucoup de
biens et de relations en Beaujollois m'a dit qu'on croyoil celle
histoire manuscrite (dont il a une copie) d'un nommé M. la
Cande, que Mademoiselle de Montpensier avoil envoyé pour
faire l'inventaire des titres de Bombes et de Beaujollois, et
pour prendre toutes les connoissances y relatives. »
    Mais bientôt le besoin de veiller aux intérêts de sa famille
lui fil abandonner ses études favorites. Il ne fit plus aucune
communication à l'Académie de Lyon, et quitta môme cette
ville peu d'années après pour aller habiter le château de
Thorigny, près de Sens, où il transporta son cabinel. Ce dé-
ménagement, qui eut lieu en 1766, se fit, m'a-l-on dit, à
la sollicitation de Mme de Maubec. Quoi qu'il en soit, ce
 fut un grand malheur pour Lyon, qui ne devait plus revoir
un seul de ces livres qui lui appartenaient à tant de litres.