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282          NOTICE SUR SAINT-RAMBEUT-DE-JOTJX.

Guichenon, rien ne fasse présumer une augmentation en étendue
depuis 1196, la place de notre ville est désormais fixée parmi les
plus remarquables de la maison de Savoie. De bourg qu'elle
était d'abord, la voici devenue ville.... Sa population, y est-il dit,
est depuis longtemps considérable; ses édifices sont vastes quoique
anciens ; elle devient de nouveau la résidence des juges du Bugey.
Quant à la fidélité des habitants envers leur souverain , elle est
constatée par les expressions de l'acte, et c'est principalement en
récompense des soins dont le duc a été entouré dans une maladie
de deux mois qu'il a faite à Saint-Rambert, que des franchises
sont données aux habitants. Ces franchises presque en tout sem-
blables à celles que le comte Aymon, ayeul de Louis, avait don-
nées à Saint-Germain d'Ambérieu, sont d'ailleurs d'une médio-
cre importance et peu nombreuses. La plupart des articles dont
elles se composent ont rapport aux droits seigneuriaux ou à l'ad-
ministration de la justice. Un seul mérite une mention spéciale,
c'est celui qui fixe la résidence des juges du Bugey dans la ville
de Saint-Rambert, sans qu'ils puissent demeurer nulle autre
part. (V. Guichenon).
   Ces franchises furent confirmées successivement par tous les
ducs de Savoie et par le roi de France Henri 11, car, on le sait,
la Bresse et le Bugey, conquis par François 1 er en 1536, restèrent
à la France jusqu'en 1559, où ils retournèrent à la maison de
Savoie.
   Sous le duc Charles, Saint-Rambert fit partie du douaire de
Claudine de Bretagne, veuve de Philippe duc de Savoie, et en 1576,
il devint le centre et le chef-lieu d'un nouveau marquisat. Nous
renverrons nos lecteurs à Guichenon pour l'histoire du marqui-
sat de Saint-Rambert. 11 nous suffira de faire observer que la ville
et les villages voisins furent réunis en un corps de domaine,
sauf les droits de l'abbaye qui se réduisaient à peu de chose , et
qu'ils furent inféodés par Emmanuel Philibert à Amé de Savoie,
son fils naturel. Celui-ci vendit en 1601 le marquisat entier à
son cousin Henri de Savoie, duc de Nemours et marquis de Saint-
Sorlin, qui avait joué un rôle important pendant la Ligue. Le
marquisat de Saint-Rambert resta longtemps dans sa famille,