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92                   BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

« à la céleste immortalité! (1) » Horace avait dit avant lui :
>' C'est la vertu qui ouvre le ciel à ceux qui ont mérité de ne pas
 « mourir ! (2) »
   On conçoit qu'en traitant des points si divers dont les uns
étaient contestables et les autres pouvaient être éclaircis et dis-
cutés, du Rivail ait pu fournir, à un traducteur d'un grande éru-
dition historique , une ample matière aux explications et aux
commentaires. M. Macé a mis beaucoup de soin et de zèle dans
cette partie de son travail sur le premier livre de l'histoire des
Allobroges. Ses notes sont en grand nombre et supposent de très-
grandes recherches sur les sujets les plus variés : il rappelle
comment les provinces de l'Est de la France furent réunies à
la couronne, et comment les régions du versant oriental des
Alpes furent aliénées ; il fait un examen critique des autorités
invoquées par l'auteur. Il donne des développements à ce qui est
 simplement indiqué. 11 fait de curieuses dissertations sur des
sujets divers , tels que l'usage antique de résiner les vins, l'ori-
gine et l'importance des foires de Lyon, la signification primitive
des noms de Guelfes et de Gibelins, la victoire des chrétiens
d'Espagne en 1212 , la limite précise entre les Voconces et les
Allobroges , l'engloutissement de l'ancienne ville de Luc , la
manne de Briançon , les merveilles du Dauphiné. La géologie et
la botanique viennent payer leur tribut à l'intérêt que l'archéo-
logie et l'histoire répandent partout. Enfin , il n'oublie pas , en
parlant des voies de communications connues au XVIe siècle, de
nous rappeler les grandes et belles routes ouvertes de notre temps,
surtout celle du Simplon , « le plus admirable travail que les
• hommes aient jamais exécuté, construite aussi par les soins
<
« de Napoléon , de 1801 à 1807. »
   Même , dans ce premier livre , M. Macé nous avertit qu'il a
retranché d'assez nombreux passages. Nous en regrettons plu-
sieurs qui faisaient très-bien sentir la méthode et l'esprit de notre

    (1) Eccc quanta sit rerum stabilitas ! corruuntenim orania, nisi virtutes
fjuae nos ad cœlestia perducunt. (Chap. XIII , liv. 1.)
    (2) Virtus recludent immeritis raori coelum. (Hor.)