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à 2 BELLKY. prouvent que Belley était un heu de quelque importance dès les premiers temps de l'ère chrétienne. El si Ausone, Sidoine Apollinaire, Grégoire de Tours et nos anciens chroniqueurs ne disent rien de cette ville, les vieux débris de ses temples, les tombeaux , les autels qu'elle a su conserver attesteront que les maîtres du monde l'avaient habitée longtemps avant qu'on ne songeât à bâtir plusieurs grandes villes que nous voyons en France aujourd'hui. » « Pour être convaincu de ce que nous avançons, il suffit d'examiner avec attention les belles colonnes de poudingue de la cathédrale, et de les com- parer avec celles de l'église d'Ainay, à Lyon ; il faut lire l'inscription si bien exécutée du tombeau de Pupius; voir ensuite le fragment d'un monument funèbre qui devait être de la plus grande dimension et qui n'offre plus maintenant que les mots : EX TESTAMENTO FAC...; mais dont les lettres, de cinq pouces de hauteur, sont si bien exécutées, qu'on ne saurait mieux les faire de nos jours. Il suffit, disons-nous, de comparer ces ouvrages avec les travaux analogues que les artistes et les antiquaires reconnaissent appartenir au pre- mier siècle, pour acquérir la certitude que les morceaux dont nous parlons sont contemporains de la plus belle époque de Rome pour les beaux-arts. » Le fragment de la belle inscription ci-dessus, que j'ai aussi admirée, induit évidemment plus qu'un monument funèbre ; c'est l'inscription monumentale d'un édifice public, érigé par disposition testamentaire , édifice dont la preuve ajoute à la grandeur de celte ville romaine, si bien comprise, d'ailleurs, par M. de Moyria-Mailla. Ces vestiges feraient donc remonter la fondation de Belley jusqu'au siècle d'Auguste. L'inscription de la fille de Pupius, exécutée par une main habile, semble appartenir à ce siècle, mais la formule la reporterait au IIl me , Cette belle ins-