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                                BIBLIOGRAPHIE                                        739

     L'HOMME A L'OREILLE CASSÉE par EDMOND ABOBT. Édition iilustrée de 61
       compositions, par Eco. GOUKBOIN. Un magnifique vol. grand in-8" 10 fr. —
       Paris. Hachette, 1884.
     LES JEUX DE LA JEUNESSE, leur origine, leur histoire et l'indication des
      règles qui les régisseut, par FRÉDÉRIC DILLAYE, ouvrage illustré de 203 gra-
      vures dessinées sur bois. Un magnifique vol. grand in-S° 10 fr. — Paris.
      Hachette, 1835.

   Parmi les livres d'etrennes de la librairie Hachette, en voici deux qui s'adres-
sent plus spécialement à la jeunesse. Tout le monde a lu L'homme à l'oreille
cassée, un des meilleurs romans d'About, presque aussi amusant à certains
endroits que l'inimitable Tartarin de Daudet. La donnée originale de ce livre, les
étrangetés sans nom du colonel ressuscité, lui donnent un charme tout particulier.
Cette édition est ornée d'un grand nombre de gravures et constitue un fort joli
cadeau de jour de l'an.
   J'en dirai autant des Jeux de la jeunesse par M. Frédéric Dillaye. L'auteur
y passe en revue d'une façon fort intéressante les différents jeux en honneur
actuellement, il en recherche l'origine et l'histoire dans les souvenirs du passé,
en décrit les procédés, en trace les règles. Il réunit ainsi l'utile à l'agréable. Une
foule de gravures fort bien dessinées en agrémentent les pages. Cet ouvrage se
recommande de lui-même, sans qu'il soit besoin d'insister plus longuement.
                                                                              X.




                                          III
     LA JOTE D'AIMER, par RENÉ MAIZEROY (très fines illustrations de Fernand
                      Besnier). — Paris, Marpon, in-I8, 5 fr.

   Il sort comme une fine odeur, comme un parfum subtil de dix-huitième siècle
des 300 pages de ce volume. — M. R. Maizeroy, qui s'était déjà fait remarquer
par Celles qui osent, un livre assez osé, en effet, et appuyé d'une préface plus
osée encore de M. Guy de Maupassant, puis par ses Amours défendues dont les
vignettes raffinées promettent cependant plus que ne tient le texte — M. R. M.
a acquis aujourd'hui une manière tout à fait personnelle.
   Je ne prétends pas qu'on y reconnaisse encore une réelle originalité. J'y trouve,
au contraire, amalgamées, heureusement fondues et harmonisées, la caractéris-
tique de trois poétiques conteurs, très fort à la mode : MM. Armand Sylvestre,
Guy de Maupassant et Catulle Mendès. Mais la fantaisie du dialogue, la poétique
puissance des descriptions et la ciselure du style que je trouve assemblées dans
ces contes, appartiennent bien maintenant à M. Maizeroy.
   C'est faire œuvre originale que de réunir ainsi les qualités de plusieurs maîtres.
                                                         P A U I . MARIÉTON.