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                                      FBLIBRIGE                                      719
Quouro, aqui, lou sang crido ; quouro             la suave tendresse sourit ; Le cœur
La siavo tendresso souris ;                       rêve, palpite, pleure; la chair fré-
Lou Cor rairo, trampèlo, plouro,
         La Car ferais -

De pèiro fino escrinoelado,                         De pierres fines ciselées, en reliefs
          En vieù releù,                          vivants, luit la robe dont la Fée
                                                  enveloppe son corps de neige. Tissus
Lusis la raubo que la Fado
                                                  de rayons, dans sa trame, mille
N'agouloupo soun cors de neù.                     clartés mêlent leursjeux; Les astres
Teissudo de rai dins sa tramo                     n'ont pas tant de flammes, ni tant
Mille clartà mesclon si jo ;                      de feux.
Lis astre n'an pas tant de flamo
          Ni tant de fiô.

E la Pouesio abrasado,                               Et la Poésie embrasée, chassant
          Couchant l'Ivèr,                        l'hiver, verse sur toute la contrée,
                                                  les rayonnements de ses yeux fiers
Vuejo sus touto l'encountrado                     Messagère delà Déesse, comme sur
Li trelusour de sis iue fier.                     leur Pont-d'Avignon les filles ivres
Messagiero de la Divesso,                         de jeunesse, dansent en rond.
Comme sus soun pont, d'Avignoun.
Li Fiho i, embriaigo de joùinesso.
          Danson en round,

0 Pouesio ! Pouesio !                                O Poésie! Poésie! d ns l'âme,
                                                  c'est toi qui allume l'incendie qui
         Dins l'amo es tù
                                                  brille en jetant des astres en guise
Qu'embrandes l'incèndi que briho                  d'étincelles O Poésie ! c'est sur tes
Escampant d'astre per belù.                       ailes que, nous escaladons, sans
         0 Pouesio ! es sus tis alo               retard, le monde où, dans les plaines
                                                  célestes, il n'y a que soleils.
Qu'en aquèu mounde escalan leù,
Ounte, i planuro celestialo,
         N'ia que souleù.

Aqui ges d'ivèr, devieiounge,                       Là, plus d'hiver, de vieillesse, de
                                                  nuages ; Félibres amis, dans nos
          De geù, de nieù ;                       songes, resplendit un été éternel.
Felibre ami, dins nôsti sounge                    L'été qui mesure l'espace, s'évapore
Resplendis un eterne estieù,                      dès que souffle le Nord. L'été divin
L'estieù que l'espàci mesuro                      des âmes dure jusqu'à la mort.
S'esbeù trc que bufo lou Nord ;                                ANTON IN G L A I Z E .

L'Estieù divin dis amo duro
          Fin qu'à la mort !
                                A.   Gl.AIZE.


 1 THre d'un livre d'Aubanel,