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642                         LA REVUE LYONNAISE
   Après une palatale, A s'affaiblit en e, comme d'ailleurs en
français :
Caballum = chevau, cheval I 211.
   L'yod primaire ou secondaire est venu se joindre à l'a; de là, des
formes telles que :
Placere = plaisy, plaisir I 143.
Banare = baisy, baiser I 42.
*Wadeniare= gaigny, gagner II 268.
Manducare = maingi, manger II 166, 168, mingi I 123.
Maie a(u)guriosum — as = malairu, — uçe, malheureux — euses
  1 19, II 302 (').
  A l'intertonique A persiste sans changement : solamen (*sola-
mente) et tous les adverbes en ment : vitament II 64, propramen 124,
ordinairement I 133.
   E PROTONIQUE. H demeure sous sa forme latine et se nasalise devant
n, première consonne d'un groupe.
Venire -+- uta = venua, venue II 216.
De morari — demoura, demeure II 245.
Pervenire = perveny, parvenir II 10.
Per... =perceque, parce que I 143.
Prassentiam = presency, présence II 31.
Contentum + are = contenta, contenter II 253.
Pensare = pensa, penser I 208.
  Sous l'influence du son mouillé engendré par la gutturale, E est
deven eiu:
*Pectrinas = peictrine, poitrines II 99.
   L'amincissement en i se remarque dans itè (aestatem) A 172.
   L'E s'est assombri en eu dans preusente (*praesentet) II 368; c'est
de même probablement après avoir passé parew que femella a donné
fumetta II 305.
   E s'est élargi en a dans : gramarci (grandem mercedem) II 61,
et racors (dérivé de recordari franc, recors) I 37.

  (1) Pour la réduction de au à a, cf. auscultare devenu ascultare. Voyez A, Scheler, Diction-
naire d'Etymologie, v° écouter.