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LE P R É S I D E N T BAUDRIER 137 En 1879, il écrivit une préface pour les Opuscules d'Alfred de Terrebasse. (Vienne, Savigné 1880). En 1881, M. Baudrier nous parle encore dans la Revue Lyonnaise de la bibliographie au quinzième siècle et fait paraître sous le titre de Bibliographie au quinzième siècle, un compte rendu des origines de l'imprimerie d'Alby, en Languedoc, par M. Glaudin. L'année précédente ses recherches bibliographiques l'avaient conduit jusqu'à Bâle, en Suisse. Dans cette république, quand on y fait des révolutions, on ne commence pas, comme en France, par renverser les monuments, par mutiler et effacer les inscriptions lapidaires, par piller et brûler les bibliothèques et incarcérer les honnêtes gens. Dans ce pays de bon sens, les monuments de tous genres sont chose sacrée, quelle que soit leur provenance, parce qu'ils forment le Domaine National, et les livres, de quelle que religion qu'ils soient, sont pieusement recueillis dans les dépôts publics et communiqués par des conservateurs aussi obligeants que savants. M. Baudrier put donc rencontrer à Bâle des milliers d'incunables, tandis que à Lyon nous en sommes si pau- vres, et en rapporter la plus riche moisson pour ses travaux ulté- rieurs. On peut même dire qu'il revint émerveillé de ses trouvailles, et, dès son retour, il publia ses impressions dans une note, sous le titre Visite à la Bibliothèque de l'Université de Bâle (Perrin, Lyon 1880). Enfin, en 1883, c'est encore de l'un de nos plus grands typo- graphes lyonnais qu'il nous entretient et dont le nom de Rouville fut toujours si estropié. On ne saurait croire de quelle profonde érudition M. Baudrier fit preuve dans cette nouvelle publication François I" concernant la fondation d'un « hostel-Dieu » dans une ville de Bour- gogne. « Et que depuis peu de temps nous avons sceu et entendu la cité de Ghâlon et la plus grande partie du duché de Bourgogne, pour le cours des mauvais temps et les guerres et gendarmeries élant ordinairement en ces contrées, par plusieurs ans, grandes meslées de famine et diverses autres pestes, épidémie, maladie griève, avoir esté affligées de manière que grands nombres des deux sexes, tant estrangers, pérégrins que autres pauvres misérables personnes passant par ce lieu-là , destituées de parents et amis et demeurant enterrés par les chemins et fossés, champs et lieux, sans confession, ni réception des saincts Sacrements, soient miséra- blement décèdes et dévorés des chiens et autres bestes féroces comme bestes. » AOÛT 1884. — T. VIII 9