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290                  LA REVUE LYONNAISE

Pauline s'apercevant que Lazare lui préfère Louise sa rivale, se
sacrifie généreusement. Louise et Lazare une fois mariés sont
malheureux et l'inconstant revient à celle qu'il a abandonnée et
dédaignée autrefois. Pauline résiste courageusement et passe sa
vie à soigner le vieillard qui l'a laissé ruiner, à réconcilier les
époux qui l'ont trahie, et à élever leur enfant. Elle sacrifie la
modeste aisance qu'elle a conservée pour lui assurer un avenir et
se cramponne à cette famille qui n'a jamais eu pour elle ni affection
réelle, ni reconnaissance.
   Parlons d'abord des qualités de l'œuvre.
   Certains traits de mœurs sont bien observés et vigoureusement
dessinés. La chute lente de Mme Chauteau et la haine qui la prend
contre la jeune fille qu'elle a ruinée et a qui elle veut arracher
jusqu'à son amour, forme une peinture énergique et dont l'on ne
sent que trop toute la douloureuse vérité. L'auteur termine cette
peinture par un mot profond :