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                  BALAZUC ET PONS DE BALAZUC                                 183
   Son fils Jean II, aussi maréchal de camp des armées du Roi, ne
laissa qu'une fille qui épousa Gabriel de Hautefort de Lestrange,
et pour la seconde fois la lignée de Balazuc, épuisée dans la bran-
che aînée, se continua dans une branche cadette, la branche des
Balazuc-Lanas.
   Les représentants de l'illustre famille se succèdent gouverneurs
pour le R.oi, de villes, de châLeaux, officiers ou grands digni-
taires de la couronne, jusqu'à Louis-François, ancien capitaine
au régiment de la Sarre et chevalier de Saint-Louis, qui préside
l'ordre de la noblesse, assemblée en mars 1789, à Villeneuve-
de-Berg.
   C'est le dernier rayon d'une gloire qui va s'éteindre. Le dernier
descendant de Pons disparaîtra avec ce vieux monde qui s'effon-
dre, et sa race finira avec le fils qu'il laisse et dont le sort nous est
inconnu.
   Sa maison a vécu huit siècles.



                                       V.

    A cette époque, Balazuc n'était plus habité par ses seigneurs.
Les Vogué, les la Fare, les Vinezac étaient possesseurs à divers
titres de la seigneurie. Elle passa d'abord dans la maison de Borne,
à laquelle les Balazuc étaient alliés depuis le quatorzième siècle, puis
dans celle de la Fare. La vieille forteresse féodale, dont nous admi-
rions, au clair de lune, les ruines grandioses, avait dû être aban-
donnée au dix-septième siècle, quand Guillaume II fit bâtir le château
moderne, connu aujourd'hui sous le nom de château nouveau :
construction à laquelle le temps a enlevé tout caractère de richesse
et d'élégance et réduit aux apparences d'une immense grange. Le
brave ligueur n'avait guère, du reste, le loisir de mener la vie de
château, et il est à croire qu'il habita peu les nombreux manoirs
qu'il fit restaurer. La division du domaine seigneurial entre plu-


mentaires fil hommage du manuscrit de son ojuvre au Balazuc de son temps, en
marque d'admiration pour le brave Montréal, qu'il estimait le héros de sou livre.