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716 LA'REVUE LYONNAISE croyez bien que l'insulte de Gallus ne fera pas monter la brume dans mon ciel. Je connais le pauvre diable qui se caehe sous ce pseudonyme. Je m'Ă©tonne qu' i n'ait pas dit pis. Quant au Figaro, il ne m'a pas fait et ne me dĂ©fera pas ; en somme, un peu d'ombre ne gâte pas le tableau, et cela fait plaisir Ă l'humanitĂ©. Mille saluts. F. MISTRAL. Le samedi 29 novembre un grand banquet a Ă©tĂ© offert Ă Th. Aubanel par les fĂ©libres MontpelliĂ©rains, Ă l'occasion de l'entrĂ©e rĂ©cente du poète dans la LĂ©gion d'honneur. La fĂŞte qui avait lieu sur les bords du Lez s'est prolongĂ©e fort tard, avec une lune Ă©blouissante et tous les vins du Languedoc. Nous publions Ă la suite deux chansons inĂ©dites de MM. Antonin Glaize et Albert Arnaveille, composĂ©es Ă cette occasion et une des admirables poĂ©sies chantĂ©es p a r Aubanel, pendant la vĂŞprĂ©e du banquet. * Le vaillant explorateur, Paul Soleillet Ă©galement fĂ©libre, a Ă©tĂ© rĂ©cemment saluĂ© Ă la provençale par les Cigaliers et M. Chevandier au Palais-Royal, par les fĂ©libres et leur prĂ©sident Paul Arène au cafĂ© Voltaire. 11 a charmĂ© l'auditoire dans une causerie familière sur les lĂ©gendes et coutumes du royaume de Ghoa dont le souverain Menelick vient de commander en France, par son intermĂ©diaire, une presse typographique et s'intĂ©resse vivement au progrès des lettres françaises et Ă la renaissance provençale. L'archĂ©ologue brelon Henri du Gleuziou a bu au fĂ©librige et, au nom de la Provence, a poussĂ© le mĂ©ridionalisme jusqu'Ă affirmer qu'il rĂ©sultait de rĂ©cente g recherches que JĂ©sus-Christ et ses compatriotes de GalilĂ©e Ă©taient des Ă©migrants du littoral mĂ©diterranĂ©en, des Provençaux, presque des fĂ©libres — ! — • M. l'abbĂ© Anxionnaz. curĂ© de Montfuron (Basses-Alpes), nous prie d'insĂ©rer cette note sur un concours provençal Ă©tabli par ses compatriotes. Qu'il soit donc fait droit Ă sa demande : Saint-ElzĂ©ar de Sabran est un des saints les plus vĂ©nĂ©rĂ©s de la Haute-Provence, et principalement de cette rĂ©gion du Luberon qui fut le berceau et le tĂ©moin de sa vie. La commune de Montfuron (Basses-Alpes) a pour lui une dĂ©votion parti- culière. La tradition rapporte que Saint-ElzĂ©ar, traversant cette localitĂ©, y rendit la vue Ă un jeune aveugle. En mĂ©moire de ce prodige et Ă l'endroit oĂą il avait eu lieu on avait Ă©rigĂ© un oratoire et plus tard lors de la canonisation du saint comte d'Arian, on y bâtit une chapelle. Depuis, sa fĂŞte qui partout ailleurs se fait le 27 septembre, jour de sa mort, se cĂ©lèbre Ă Montfuron le 22 mai, jour du miracle. Pour mieux conserver le souvenir de ce prodige le curĂ© actuel de Montfuron dĂ©sire graver sur les murs do la chapelle une inscription en langue latine et une inscription en langue provençale. Un double concours est ouvert Ă cet effet. On demande aux concurrents soit un quatrain en langue d'Oc, soit deux disti- ques en langue latine. Les envois devront ĂŞtre adressĂ©s avant le 1 e r mars soit Ă