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FELIBRIGE DERNIÈRE CHRONIQUE LA REVUE F É U B R É E N N E Sans disparaître entièrement, la Revue Lyonnaise change d'éditeur, et, perdant avec le félibrige la collaboration littéraire et parisienne qu'il y avait attirée, redevient l'organe archéologique lyonnais de ses premiers débuts. C'est, en effet, une suite et un développement de ses publications félibréennes que je me suis proposé, sous le patronage de mon illustre ami Frédéric Mistral, d'élever aujourd'hui à une existence indépendante. La Revue Félibréenne, en tant qu'expression unique du mouvement littéraire méridional en deviendra le moniteur officiel. Elle s'est assuré la collaboration française et provençale des principaux écri- vains méridionaux du Midi et de Paris. Une partie artistique et philologique lui sera également maintenue. Elle paraîtra le 15 et le 30 de chaque mois, à partir du 15 janvier prochain, en un grand in-8" raisin de 16 pages à deux colonnes formant un beau volume annuel de 400 pages et au prix de 8 francs par an. Quant à son exécution typographique (caractères elzèviriens de Mayeur), elle reste confiée à l'éditeur de l'ancienne Revue lyonnaise, M. Pitrat, qui con- tinue dans la ville des Gryphe et des Jean de Tournes, la grande tradition des imprimeurs-humanistes du seizième siècle. Qu'on me permette d'ajouter que c'est en grande partie au zèle de ce collabo- rateur que la Revue Lyonnaise doit d'avoir répandu pendant trois ans à Paris et à l'étranger la connaissance des principaux maîtres de la Renaissance du Midi. * J'emprunte à l'Écho de Provence la réponse de Mistral à M. J. Gautier, rédacteur en chef du journal, pour une brève répliquée l'article signé Gallus publié par le Figaro du 30 novembre. « Maillane, 8 décembre, 1884. « Merci, mon cher poète, pour votre généreux article de dimanche. Mais