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QUELQUES NOTES SUR JEAN TISSEUR' I Le Papillon, sous la direction de Léon Boitel depuis le 7 décem- bre 1883, était mort d'inanition le 30 août 1835. Dès le premier janvier de la même année, l'infatigable Boitel, dont les services aux lettres lyonnaises sont peut-être trop oubliés, avait fondé la Revue du Lyonnais, publication plus sérieuse, destinée à rece- voir, à côté d'oeuvres purement littéraires, des travaux d'histoire, d'épigraphie, d'archéologie, intéressant spécialement la cité, et au besoin, des travaux de philosophie et de spéculation générale. Je ne sais comment il se fit que cette génération littéraire, dont le Papillon était la voix, disparut presque tout entière avec lui, comme emportée par le vent. Elle n'avait donné que des pro- messes. Il ne faut pas en excepter Veyrat, dont la destinée agitée, plus que l'œuvre, sans doute, a séduit Sainte-Beuve. On ne retrouve, dans la Revue du Lyonnais, que peu des noms chéris du Papillon. Je ne sais ce qu'était devenu son fondateur 1 Extrait de l'introduction aux Poésies de Jean Tisseur, qui seront publiées prochainement par ses deux frères. NOVEMBRE 1884. - T. VIII 33