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                 IMPRIMEURS LYONNAIS


       JEAN P I L L E H O T T E
                          ET SA F A M I L L E


                                           A M. J O S É P H I N S O U L A R Y


   Si Jean Pillehotte, le vieux ligueur, jouit, de son vivant, de
quelque célébrité ; si l'ardent catholique, le chef de parti, qui fit
une guerre si vive au roi de Navarre et aux Huguenots, crut, par
une bouffée d'orgueil commune aux gens haut placés et en vue,
que la postérité s'occuperait de lui, sa désillusion est aujourd'hui
complète, car non seulement il voit qu'il est totalement oublié,
mais le peu que nos écrivains nous ont laissé de lui, en passant,
et comme par grâce, est entaché d'erreurs, de méprises et de graves
irrégularités.
   Pernetti qui, comme Vapereau, de nos jours, a fait connaître
tant de médiocrités politiques ou littéraires, Pernetti ne dit, pas un
mot de lui. MM. Breghot du Lut et Péricaud, dans leurs Lyonnais
dignes de mémoire, ne lui accordent qu'un fils et nous sommes
porté à croire qu'il en eut plusieurs. RI. Gochard avance qu'il en
eut deux, portant tous deux, ensemble et à la fois, le .prénom de
leur père, ce qui eût fait trois Jean Pillehotte au même foyer et à
la même table, chose aussi absurde que nouvelle. MM. Révérend
du Mesnil, Guigue et Steyert sont d'une concision désolante. Ils
citent des prénoms à la suite les uns des autres sans prévenir s'ils
veulent parler du père, du fils, de l'oncle ou du neveu. Quant à
M. Monfalcon, aussi bref, aussi concis que ses confrères, il l'em-
porte sur eux en erreurs.
     DÉCEMBRE 1884, — T. V I I I                                       36