Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                               BIBLIOGRAPHIE                                        555
n stpas à sesdébuts dans l'étude des questions de stratégie et d'organisation mili-
taire. C'cstavec un vif intérêt qu'on a lu déjà ses travaux sur : 1° Les guerres des
Français et des Anglais du XI" au XVQ siècle (1875) ; 2" Les armées de
Charles le Téméraire en Bourgogne (1879) ; et 3° Les armées des [trois
premiers ducs de Bourgogne (1881). Son livre actuel vaut les premiers, s'il
ne les dépasse eu science, en critique et en appréciation lumineuse des hommes
et des choses.                                                       X. X.



     G&RLO GOLDONI, studio di P. G. MOLMENTI. Venezia, Ferd. Ongania, editore

   Ce passionné amateur des gloires de sa patrie qu'est M. Molmenti ne pouvait
manquer de s'intéresser à l'une des moins contestées et des plus recommandables
qu'elle ait produites, à Goldoni. Nous le connaissons en France par sa comédie du
Bourru bienfaisant; il fut, dans son pays, le rénovateur de l'art comique.
M. Molmenti lui a consacré une étude qui forme une très élégante plaquette.
   Au milieu des hasards de l'existence nomade que firent à Goldoni les nécessités
de la vie non moins que ses propres goûts, il demeura toujours un honnête homme,
dans la plus large acception du mot, probe, soucieux de l'honneur, profondément
attaché aux siens, chérissant le foyer et la famille. M. Molmenti raconte d'abord
sommairement cette vie si remplie, d'après les Mémoires que nous a laissés le
comique que Chénier, après Voltaire, n'a pas craint d'appeler le Molière de
l'Italie.
   La partie critique remplit le reste de ce petit volume. M. Molmenti y expose
l'histoire antérieure du théâtre en Italie et dépeint l'état de la scène, complètement
envahie par les fantaisies de la Commedia dell'arte, au moment où parut Goldoni.
Pour opérer la réforme à laquelle il s'était voué, pour arriver à changer' le goût
du public, le comique Vénitien dut déployer des prodiges d'habileté et de persévé-
rance. II eut à se défendre contre des attaques passionnées autant qu'injustes.
Quelques-uns, Carlo Gozzi, entre autres, montrèrent contre lui un incroyable
acharnement. Goldoni, à force d'obstination et de talent, finit par triompher de
ses détracteurs. Le bon goût, avec lui, était vainqueur. Mais il ne serait peut-être
pas téméraire de dire qu'en adoptant les réformes goldoniennes, le théâtre italien
a perdu quelque chose de son originalité native.
    Passant ensuite en revue les différents aspects du talent de Goldoni, son biographe
termine par quelques idées plus générales et par un dernier éloge de la qualité
maîtresse du comique italien : la simplicité, son étude, à tous les points de vue
substantielle et intéressante.                               CH. L A V E N I R .



     SUR L'ORIGINE DU MONDE. Théories eosmogoniques des anciens et des
      modernes, par M. H. FAYE de l'Institut. Paris, Gauthier-Villars, imprimeur-
      libraire du Bureau des longitudes et de l'École polytechnique, 1884.

  Les éloges universels et les critiques minutieuses qui ont été faites de cet ouvrage
par les écrivains les plus compétents de la presse quotidienne et dont quelques-
unes au moins ont certainement passé déjà sous les yeux des lecteurs de la Revue,
me dispensent de m'étendre longuement à son sujet. Le caractère consciencieux,