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472                   LA REVUE L Y O N N A I S E

chaussée de Lyon, pour négocier la réduction de la taxe de trois-
cent mille livres imposée par le roi à la ville. Son fils aîné,
Charles II GroUier, chevalier, seigneur de Cazault, maréchal de
bataille des armées du roi, fut élevé à la prévôté des marchands
en 1672. Jean GroUier, qui en 1658, était en possession du fief
de Bellesise, était suivant toutes probabilités un frère cadet du
seigneur de Cazault * .
   La Bernarda se divise en deux parties d'inégale importance,
sans rapport entre elles et qui constituent véritablement deux
pièces différentes divisées elles-mêmes en actes ou scènes. Elle
n'est point mentionnée dans la Bibliothèque du Théâtre Fran-
çais, (Dresde [Paris], 1768,) et n'est pas portée non plus au Cata-
logue La Vallière-Nyon, qui contient cependant un grand
nombre de compositions du même genre : le titre seul en est indi-
qué dans les Nouvelles Recherches de Brunet(t. I, p. 142).
   Ma copie a été faite sur l'unique exemplaire connu, lequel est
conservé à la Bibliothèque Nationale sous la cote Y, 6205. J'ai res-
pecté scrupuleusement le texte de cette édition, rejetant dans les
notes les coupures de mots et les éclaircissements graphiques
nécessaires à l'intelligence de la pièce : j'ai résolu les abréviations
à l'aide d'italiques.
   La première partie de la Bernarda, de beaucoup la moins inté-
ressante au point de vue littéraire, a seule été réimprimée en 1840
par G. Brunet (Paris, Techener). Cette brochure qui n'a été tirée
qu'à soixante exemplaires est aujourd'hui introuvable : des fautes
grossières qui nuisent à la clarté du texte s'y sont glissées en
assez grand nombre.
   Notre comédie débute par une sorte de Prologue en français et
en vers, dans lequel divers personnages, le Franc Lyonnais, les
Niais de la Platière, un boucher, une batelière, un pâtissier, un
cabaretier, le Réveille-Matin et la Folle que l'on nomme la reine
de Suède, viennent tour à tour réciter des tirades d'une déses-
pérante platitude. Quelques-uns d'entre-eux s'adressent aux
dames et aux filles de chambre ce qui permet de croire que la

 i Archiv. Gomm. de Lyon BB> 191, 198, 372, 373. Ai Péricaud, Notes et Docu-
ments, Almanaeh de 1837i