page suivante »
426 LA REVUE LYONNAISE ont conservé à cet égard leur état primitif, attendu qu'il est im- possible d'appliquer à xûxo;, à powmo, à custos, etc., l'explication qu'on a proposée pour le o de |3a6ûç, etc. 3° Que la finale en question était précédée à l'origine d'une nasale et d'une sifflante; autrement, l'explication de gambhîra, fundus, e,tc, d'une part, et celle de puacôç, xussôç, xucôôç, custos, de l'autre, devient un problème insoluble. Il est permis de croire même que } CC W a gardé la trace de la sifflante et que cette forme |O 7 T est pour *pa7ru(i) (avec métathèse) comme H U O est pour *TOSUv, ôty/t, dans tentus auprès de xardc, etc.; c'est-à -dire que la conservation de la nasale a généralement en- traîné cet affaiblissement en grec et en latin. 4° Qu'on peut penser qu'entre les racines vocalisées en o et en a (qui peut s'affaiblir en a) le rapport est le même qu'entre le sk. gâus et gâm, pour *gavam; autrement dit, que goh et gâh déri - vent d'un antécédent commun, *gavah. Le latin vadum pour *gvadum ou 'gavadum vient à l'appui de cette hypothèse. En ce qui concerne les consonnes initiales, une première ques- tion se pose : le ^ de TOÔ^V est-il le représentant du p de (kôûç, 2 |3U8OÎ, etc.? Le rapport de ce mot avec le sk. budhnas permet, à ce. qu'il semble, de trancher la question par l'affirmative. Nous avons dans paôûç, budhnas, etc., un affaiblissement de la forte en douce que nous constatons dans l'initiale de la rac. guh, auprès de celle de xeuôw et de custos, et qui ne saurait nous surprendre. Mais, objectera-t-on, TOÔ^V est pour * U6JJ.7IV ou *tpuTj«)v, comme l'in- i La sifflante a dû choir plus tardivement en grec qu'eu sk. et qu'en latin ; de là la conservation des fortes. 8 Cf. aussi l'ancien haut allemand bodam, fonds, sol.