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322 LA REVUE LYONNAISE E coume H blad daura, Et, ainsi que les blés dorés, quand Tamben quand fau s'enaura, il faut se relever, nous savons dre». ser la tête. Fieramen dressan la testo, Del'aubo enjusqu'au tremount, De l'aube jusqu'au couchant, sur la Subre la cimo dj mount, cime des montagnes, devant l'Astre qui décline, Davans l'Astre que trécoulo, Seguiren noste camin : Nous suivrons notre chemin : au Au mitan di jaussemin milieu des jasmins en fleurs la joie nous épanouit. La joio nous raviscoulo. Toujour dre, senso escouta Toujours droits, sans écouter ce Ço que cridon li pata, que disent les niais, toujours droits vers la splendeur. Toujour dre vers la belôri, Seguiren nosti pantai : Nous suivrons nos rêves : La Pro- La Prouvènço e li dousbais vence et les doux baisers de l'ensor- celeuse gloire. De la farfantello glôri. E béuren l'amour dôu béu, Et nous boirons l'amour du beau, Dins lis iue coulour dôu cèu dans les yeux couleur du ciel des Di chatouno dôu terraire. jeunes filles du terroir. A «autre la liberta ! A nous autres la liberté ! aveo A nautre l'immensita l'immensité des horizons bleus de Dis ourisoun blu de l'aire. l'air. La sabo de noste cor La sève de notre cœur est un Es un rai dou souléu d'or, rayon du soleil d'or, nous sommes De la Prouvènço sian l'amo. l'âme de la Provence. Lucharen fin, qu'au darrié, Nous lutterons jusqu'au dernier Per li glôri dôu clouquié. pour la gloire du clocher. Qu'importe Qu'enchau se lou niounde bramo, si le monde crie, Nous nous moquons du monde Nous trufan dôu mounde entié. entier ! MANDADIS ENVOI A-N' EN PAU MARIETOUN A P . M. Eici finis ma eansoun, Ici finit ma chanson, elle est l'écho de mon âme ; Je te la dédie, ô félibre ! De moun amo es lou ressoun. Je l'ai faite pensant à toi, à l'éter- Te la dedique, ô felibre ! nelle jeunesse qui s'exhale d'un cœur L'ai facho, pensant à tu, libre. A l'eterno jouventu V A L ÈRE BERNARD. Que s'eisalo d'un cor libre. Lou 22 de mai 18S'/. VALÉKI BERNÂT.