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218                             LA REVUE LYONNAISE
Al felibre, Apoullou ten la testo eneelclado                         Au félibre, Apollon tient la
                                                                   tête ceinte — de ses rameaux
De sous rams vimounenes que salvoun de la Mort;                    souples qui rendent immortels;
                                                                   — il l'aime en se souvenant de
L'aimo en se remembrant Dafnè descounsoulado                       Daphné déconsolée — qui, par
                                                                   lui, sous l'écorce eut un sort
Que, per el, joubs la rusco ajèt un nouvel sort.                   nouveau.

Sous branquets triournfals preserveroun del foulse                  Ses branches triomphale»
                                                                  préservèrent de la foudre —
Nostris paires latis que, valents, venioa mouise                  nos pères latins qui, vaillants
Las tetos de la Loubo, as temses erouics.                         venaient traire — la Louve,
                                                                  aux temps héroïques.

El, le Soulelh raiant, Dieus de la Pouesio,                          Lui, le soleil rayonnant,
N'oundrejèt le tres-peds de sa bruno Pitio,                       Dieu de la poésie — en orna le
                                                                  trépied de sa brune Pythie, —
Sous vastis temples mai sous autas magnifies.                     ses vastes temples et" ses ma-
                                                                  gnifiques autels.
                                AUGUSTE FOURÈS.                                              A. V.




           CANSOU DE BRESSO                                    CHANSON DE BERCEAU
      PER OUNDOULINO FOURÈS*                                   POUR ONDELINE FOURKS

           Aire paicpulari : « J'ai tant pleuré » 2           Air pepuluire : « J'ai tant pleuré rt



                       I                                                        I
Mentre que ta maireto velho,                                 Tandis que ta mère veille,    en
Cassant lenh de tu las doulous,                            chassant de toi les douleurs, — le
                                                           sommeil pose sur ta paupière — ses
La soin pauso sus ta perpelho
                                                           brunes mains de velours.
Las sieus brunos mas de velous.

                         II                                                    II

Aeo's elo, la douço fado !                                   Il est, lui,comme une douce fée! —
                                                           S'il ferme tes yeux, pour ton cosur,
Se tampo tous uelhs, — per toun cor,
                                                           — avec son souffle il entrebâille— la
Dambe soun respir entre-bado                               porte d'or des rôves bleus.
Des raives blus la porto d'or.

                          III                                                 III

Te bresto e, joubs la pax tant bouno                         Il te berce et,sous la paix si bonne
Del cel, magie flume d'anaut,                              — du ciel, magique fleuve de là-haut,
                                                           — lu nages comme dans la Garonne,
Nados coumo dins la Garouno,                               -— l'alose qui fuit le filet.
Le coula que fuch le gabaut.

  1
   Ondeline F o u r è s , fillette de mon ami Elie F o u r è s .
  2
   Chanson du Roussillon. Chansons populaires                     des provinces de      la     France^
Champfleury, et W e k e r l i n , Michel Lévy frères, P a r i s .