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                               BIBLIOGRAPHIE                                     115

des eartulaires, gisaient sur le sol, sans compter colle qui renfermait les célèbres
chartes de l'Église romaine déposées dans l'abbaye par Innocent IV en 1245. »
De nos jours, divers érudits ont heureusement fait une étude de ces riches
épaves. M. Théodore Chavot, d'abord, M. Auguste Bernard, ensuite, et enfin
M. Bruel qui a commencé leur publication dans son Recueil des chartes de Cluni,
vaste monument bien précieux aussi pour l'histoire de nos provinces et pour Lyon
même.
   Dans les manuscrits acquis récemment par la Bibliothèque nationale à la
ville de Cluny, il s'en rencontre aussi deux, entre autres, que les écrivains lyon-
nais consulteront avec intérêt pour leurs travaux ; je veux parler des Ms 112,213
de l'inventaire de M. Delisle et qui ont pour titre « Rôles des visites des mai-
sons de l'ordre de Cluni, etc. » Les procès-verbaux de ces visites ou inspec-
tions faites, de temps à autre, par des définiteurs, spécialement délégués, sont,
on le sait, des sources des plus précieuses pour l'histoire de nos monuments reli-
gieux dont la plupart ont disparu. En effet, on y rencontre souvent des rensei-
gnements des plus certains sur l'origine de ces maisons, sur leur consistance,
leurs chapelles et leurs trésors artistiques, comme sur leurs biens et leurs re-
venus. Ces rôles sont malheureusement très rares, et no; collections lyonnaises
ne possèdent guère, que je sache, que les procès-verbaux des visites faites au
dix-septième siècle par l'archevêque Camille de Neufville-Villeroy, des églises
d'une partie de son vaste diocèse. Le manuscrit 212 dont je parle ici contient les
visites de la Province de Lyon de 1262-1268-1271-1277-1280-1289-1292-
1294, etc., et le Ms 213. offre les visites faites de 1301 à 1342. Ces volumes
sont maintenant à l'abri des voleurs et des collégiens       mais à cent lieues de
Lyon, ce qui est bien loin pour un modeste travailleur. Ne serait-il pas à dé-
sirer, dès lors, qu'une copie en fût faite aux frais de la ville ou du département,
et déposée à nos archives. Nos conseils électifs, au lieu de gaspiller tant d'ar-
gent pn fêtes et en réjouissances, quand la mort plane sur Lyon, feraient un plus
noble usage de nos fonds en aidant à la publication de si précieux manuscrits.
L'Académie, également, qui couronne de si étianges histoires de Lyon, ne de-
vrait-elle pas aussi encourager de semblables impressiens ?
   La place me manque pour parler d'autres manuscrits non moins importants
pour les travailleurs lyonnais ; c'est donc avec un vif intérêt qu'ils liront la nou-
velle et excellente publication de M, Léopold Delisle. On peut dire qu'il en était
de la Bibliothèque de l'abbaye de Cluni, comme de ces grands monuments
élevés dans l'antiquité, écroulés sous la pression des âges et dont les débris
gisent encore épars sur le sol d'alentour. M. Léopold Delisle ému de l'abandon
et de la dispersion des restes de la grande collection de Cluny a recueilli
pieusement ces restes, et avec cette science qu'on lui connaît, il a su reconstituer
ce vaste monument qui est aussi l'une des gloires du catholicisme. La science
lui doit donc la plus vive reconnaissance pour cette nouvelle et grande Å“uvre.
                                                                  X.X.


     NOTICE SUR UNESSAIDE PUITS ARTÉSIEN ABELLECOUR EN1829-I830,
             par J. J. GRISAKD. — Lyon, imprimerie Pitrat aîné, 1884.

   Le titre de cette intéressante brochure n'est pas complet. Il ne comprend, en
effet, et n'indique que les matières contenues dans latroisième partie de l'ouvrage.