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DE NOTRE HISTOIRE MILITAIRE IJ 7 Dans l'intérieur était la réserve d'artillerie, l'ambulance, les bagages et la cavalerie en deux colonnes. L'ennemi nous a- laissé passer l'Isly, qui nous séparait de sa position, sans autre protestation qu'un feu de tirailleurs; il nous attendait plus loin sur le champ de bataille qu'il s'était choisi, en avant de son camp. Aussi, après avoir gravi les premiers mouvements du terrain, avons-nous vu devant nous sur les longues pentes d'une colline, une masse immense de cava- lerie opposée à notre marche directe, tandis que d'autres corps s'étendaient à notre droite dans la plaine ou sui- vaient les mouvements de terrain sur notre gauche. Au sommet de la colline, se révélait la présence du Sultan par une réunion de drapeaux et au centre le grand parasol d'honneur, marque de sa dignité. « M. le Maréchal a fait partir au trot à hauteur du premier échelon et fait mettre en batterie les quatre pièces de campagne qui étaient en arrière; leur feu a porté immé- diatement une grande perturbation dans ces'masses qui se mettaient en mouvement pour nous charger. Le feu continu à mitraille et la bonne attitude du premier échelon ont repoussé l'avalanche sur les ailes, qui ont eu à recevoir plusieurs charges dont aucune n'a réussi, repoussées par les tirailleurs, par le feu des carrés et de l'artillerie, répartie aux angles du système. Notre colonne avait gagné toujours du terrain en avant; une deuxième fois, pour arrêter l'atti- tude menaçante de la cavalerie, les pièces de campagne s'étaient reportées en avant et avaient coupé les goums marocains. Ce fut le moment choisi par M. le Maréchal pour faire sortir sa cavalerie » : spahis, chasseurs, hussards. « Les canonniers ennemis furent en partie sabrés sur leurs pièces, qui tombèrent en notre pouvoir avec le camp et tout ce qu'il contenait. » La cavalerie marocaine ayant