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134                   VINGT-SEPT ANNEES

qui par la perte de leur sang n'ont pas la force de mettre en
joue chargent les fusils. Cette héroïque résistance de plus
de trois quarts d'heure donne le temps à la garnison de
Boufarick de voler au secours de ces braves, dont cinq
étaient encore debout. Les Arabes sont mis en fuite, en
laissant trois hommes sur la place et quelques chevaux.
Ils ont dû avoir beaucoup de blessés. Des vingt hommes
qui composaient le détachement en y comprenant les trois
chasseurs, nous avons eu quatre hommes morts sur le
champ de bataille, trois le lendemain, huit blessés griève-
ment, dont deux amputés, du 26 e . Cinq sont sortis sains
et saufs de cette lutte achan.ée, un chasseur à cheval et
quatre soldats du régiment. Ces jeunes gens voyaient l'en-
nemi pour la première fois ; le plus ancien n'avait pas plus
de quatre mois d'Afrique. Tout le monde ici est enthou-
siasmé d'une conduite aussi française, qui rappelle les plus
 beaux traits de la République et de l'Empire. Tous les
 nobles cœurs se sont émus au récit d'une aussi belle action
 et la mettent au-dessus de la défense de Mazagran, dont il
 a été tant parlé... Nous avons eu le malheur de perdre le
 valeureux sergent.Blandan, mort des suites de ses bles-
 sures. » Depuis lors, la ville de Lyon a donné le nom de
 ce héros à l'une de ses rues, et Boufarick lui a dressé une
 statue en 1887.
   L'entrée du général Bedeau à Tlemcen et celle de Lamo-
ricière à Mascara n'offrent rien d'intéressant.
   En 1843, l'expédition de l'Ouarensenis et du Dahra est
appréciée de la manière suivante par le lieutenant colonel
Forey : « Vous avez eu la prise, ou plutôt la surprise de la
Smala (c) (16 mai 1843). Je ne suis, certes, pas de ceux

  (1) Par le duc d'Auraale.