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462                MÉDA1LLIER LYONNAIS.

cadémie (lettre du 18 juin 1703), par M. Anisson, qui
fut prié, le 26 juin, de faire frapper vingt médailles du
poids qui est réglé par l'arrêt de l'établissement de la
Chambre.
    Le 25 août et le 20 octobre, MM. les directeurs
réclamèrent l'envoi de cette médaille, mais leur député
écrivait le 3 décembre : « Votre médaille ne sauroit estre
faite pour la fin de l'année comme vous l'avez désiré;
le graveur (Deiaunay) qui y travaille ayant été détourné
pour faire une médaille pour le roy, pour la prise de
Landau et la bataille de Spire. Je viens d'apprendre,
ajoute-t-il, par M. Ménager, député de Rouen, mon ami,
 que leur Chambre de commerce alloit faire faire une
médaille à l'imitation de la vôtre, et qu'il désiroit en
 faire présent à chacun de MM. nos commissaires;
 voyez, s'il vous plaît, s'il ne serait pas de la bienséance
 que vous en fissiez autant; j'ai pourtant dit là-dessus à
 M. Ménager qu'il y falloit penser à deux fois, parce que
 de pareils présents font croire que nos communautés
 sont aisées, ce qui d'un côté n'est pas vray et de l'autre
 me paraît une dangereuse conséquence; ainsi je vous
 prie, Messieurs, délibérer là-dessus avec votre prudence
 ordinaire.
    Ce à quoi la Chambre répondait, le 18 décembre :
    « La proposition que vous a faite M. Ménager d'offrir
 à chacun de MM. les commissaires du Conseil une
 médaille, nous embarrasse fort, et il faut que la ville de
 Rouen soit bien plus riche que la nôtre, car cette dépense
 serait considérable s'il falloit la faire annuellement. Nous
 ne voyons d'ailleurs aucune nécessité, pas même de bien-
 séance, à s'y engager, et si vous pouvez l'insinuer Ã