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44                 LA MAISON DE RETRAITES

composait d'un long corridor, servant de communication
à de nombreuses cellules, où logeaient ceux qui venaient
s'y retirer. On y trouvait aussi une habitation pour les
femmes auxquelles était confié l'entretien de l'établisse-
ment lorsque des personnes du sexe s'y mettaient en
retraite. On y faisait régulièrement tous les ans, dans le
temps de Pâques, deux retraites de huit jours, et une
chaque mois d'un jour seulement. (Rapport de l'Averdy.
— Descrip. de Lyon, 1741.)
    Il existait une grande différence entre la maison de
retraites et la congrégation, qui avait son centre chez les
Jésuites, dans la partie du bâtiment qui longeait la rue
d'Auvergne. Les personnes qui fréquentaient la maison
de retraites n'y venaient pas par suite d'une affiliation
à une confrérie, mais simplement sous l'influence de leur
volonté personnelle. La congrégation se composait de
membres d'une société obéissant nécessairement à un
règlement, et. dont les intérêts religieux avaient été placés
sous la direction des Jésuites. Les' gens qui ne faisaient
 pas partie de la congrégation ne pouvaient être admis à
ses exercices, tandis que chaque citoyen avait le droit
 de se faire recevoir dans la maison de retraites. La pré-
 voyance des dévots constructeurs de la susdite maison
ne tarda pas à être justifiée par les événements. En effet,
 de grandes cérémonies religieuses, motivées par un jubilé
et une mission, eurent lieu à Lyon, en 1734, et beau-
 coup d'âmes sentirent le besoin de revivifier leur dévo-
 tion dans les eaux pures de la retraite.

                              V.
     Voici quelle fut l'occasion de ces pieuses cérémonies :