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60                        LA MAISON DE RETRAITES

des Jésuites, et leur enjoignit de veiller à tout ce qui con-
cerne la décence des vases sacrés, et des chapelles inté-
rieures et extérieures, le tout far provision, et jusqu'au-
trement il y ait été pourvu. Il esl donc à présumer que le
clergé de la paroisse d'Ainay (1), sur laquelle étaient
établis les Jésuites, se chargea des exercices religieux de
la maison de retraites.
   Quoi qu'il en soit, la pratique s'en conserva posté-
rieurement à la suppression des Jésuites. M. Perret de
La Menue, architecte, dont la famille a possédé l'hôtel
attenant à la maison de retraites, a recueilli dans ses
traditions de parenté,, des souvenirs « de la coutume
« qu'avaient beaucoup d'hommes de la bonne société
 « lyonnaise, avant la Révolution, de se retirer, pendant
« quelques jours, loin des affaires et des plaisirs, pour
« se livrer à la prière et à la contemplation. Le plus or-
« dinairement cette retraite était de huit jours, et se
 « terminait par la communion. Pendant sa durée, on
 « n'avait aucune communication avec les personnes du
 « dehors, et l'on recevait seulement celles qui aux heures
 « des repas apportaient les aliments dont on pouvait
 « avoir besoin j le seul signe religieux conservé à ce
« bâtiment se voyait sur la porte d'entrée, et a existé
« jusqu'au jour où il a été transformé en caserne de
« gendarmerie à pied. On voyait sur les deux panneaux


     (1) On lit dans I'ahnanach de 1755 : « La paroisse d'Ainay a une église
«    succursale, sous le vocable du Saint-Esprit, à côté de la porte du pont
«    du Rhône. 11 y a sur cette paroisse l'hôpital de la Charité, le couvent des
(i   dames de la Visitation de Sainte-Marie, celui des dames de Sainte-Claire,
«    les PP. Jésuites de Saint-Joseph, le couvent des lilles pénitentes et la
«    maison des Recluses, la chapelle des pénitents de Saints-Charles. »