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                   JACQUES DE VINTIMILLE.                219

 èdit de pacification, et qui faisait au culte réformé des
 concessions beaucoup plus, étendues que l'édit de 1562.
 Le parlement de Bourgogne formula aussitôt de nou-
velles remontrances ; mais les temps étaient changés ;
elles furent mal accueillies, et des lettres patentes du roi
du 26 mai 1563, prescrivirent à la cour l'enregistrement
et la publication de l'édit. Elles lui enjoignirent en outre
de laisser rentrer dans son sein, sans leur imposer de
conditions, les conseillers qui en avaient été exclus ou
qui s'en étaient éloignés. Le parlement hésita d'a-
bord ; mais enfin il se rendit. Vintimille revint alors à
 Dijon.
   Déjà le chancelier de l'Hospital, dont'/activité suffisait
à tout, se préoccupait de réformes à introduire dans
l'administration de la justice, et préparait la célèbre or-
donnance de Moulins, que celles de Louis XIV n'ont fait
en quelque sorte que reproduire, Vintimille , consulté,
prit une très-grande part â ces travaux préliminaires,
avec Claude Lefèvre, premier président du parlement de'
Bourgogne ; et tous deux furent appelés à leur donner la
sanction dans l'assemblée des notables de Moulins, en
1566, honneur auquel le chancelier n'associa que cinq
membres des autres parlements.
   Vintimille reçut bientôt une nouvelle et non moins im-
portante commission. À la sollicitation des États de
Bourgogne, le parlement, depuis quelques années, avait
décidé qu'il serait procédé à la réformatiou, interpréta-
tion et ampliation de la coutume qui régissait cette
province.
   Le roi Charles IX ayant accordé à cet effet des lettres
patentes en 1567, Jean de Guesle, premier président, du
consentement et avis des députés des trois Etats, s'asso-
cia pour rédiger ce nouveau code les deux jurisconsultes