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364                    ORIGINES DE LUGDUNUM.
Allobroges (1), identiques au gaël. arven « la montagne » des
poëmes ossianiques (2), à la Volsque Arpin-um, à l'ombrienne
Urbin-um, inscript. Vnin-nm, et se référant avec Bann-ins et
Van-î à l'âge ou reçurent leurs dénominations les Echeux, le
Glarins et la Chalaronne.
  », Cf. A\-pe, k\pinn « le Pen, la haute région, » Pennmes « les


billonum, Orbandale vécut dans cette époque indéterminée où Théline flo-
rissait avant Arles, Barra avant Bergomùm des Orobii, Rhodanusia avant
Lugdunum, etc. Elle ne subsiste plus qu'à l'état de tradition; mais les
deux premiers termes de son vocable « Ar-beann » génériques aux alen-
tours, lui donnent un brevet certain d'existence. Notons en passant que
Saint-Julien de Balcure et André Duchesne font, le plus naïvement du
monde, découler du nom d'Orbandale les trois cercles d'or des armoiries
de Chalon, qu'ils appellent trois bandes d'or (V. Ylllustre Orbandale, ou
Hist. anc. et mod. de la ville et cité de Chalon-sur-Saône, t. I, pp. 12 et
 seqq., Chalon, Pierre Cusset, 1662).
   (1) « Orbana villa » (Diplôme de Clovis 111, de 695), la Villorbaine du
 canton de Charolles, et « Villar&ane, ViWerbane » (Carte deJaillot, 1748),
la \i\leurbane actuelle, ne se dérivent ni à'wbanus, avec le sens de fau-
bourg ou d'attenance à une ville : l'une, commune rurale, est éloignée des
centres populeux, l'autre , fraction détachée du territoire allobrogique
cisrhodanien, ne fut réunie au département du Rhône que le 22 juin 1864
(Rev. du Lyonn., 1865, XXXI, 19T) ; ni A'Urbanus, subst. propr. ; le
VII e siècle écrit Orbana et non Vrbani villa ; ni enfin d'Urbana, S. E. co-
lonia, comme la Sullana d'Italie: Villorbaine et Villeurbane sont de sim-
ples villœ et non, ce qui est bien différent, des coloniœ. L'Orban d'Orban-
dale et VOrbana d'Orbana villa, sœurs étymologiques, sont sorties pareilles
du même moule de prononciation locale. Villorbaine s'élève au milieu d'un
massif montagneux (M. Manès, Carte gèologiq. de Saône-et-Loire), et la
balme viennoise sur laquelle Villeurbane est assise affirme aussi rigoureu-
sement l'étymologie de ce chef-lieu de canton que sa haute antiquité le tu-
mulus qui l'avoisine, Contemporaine probable de la Dole des Echeyx, cette
butte factice, en langag. popul. moleron, fut surmontée ou proche de men-
hirs, la carte de Cassiivi la dénommant « Picrre-fitte » (V. MM. Monnier et
Vingtrinier, Tradit. compar., pp. 201, 202 et not.).
   (2) « Vieillard, dit le héros, va sur les rochers A'Arven » (Fingal, cha-
pitre III).