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 18                      ARMOIRIES.

« 1819, tant qu'il ne sera pas dérogé aux lettres paten-
» tes. »
  Rien de plus juste et de plus raisonnable; aussi on est
tout étonné de le voir ajouter aussitôt « que la logique
« des dates et la destination du monument des Brotteaux,
« qui est une œuvre de gratitude, doit faire changer le
« chef, qui de gueules serait de sinople (vert, couleur de
« la maison de l'Empereur), en y mettant les abeilles du
« premier Empire. Alors la postérité y verra un fait per-
« sonnel à Napoléon III, et d'ailleurs le chef ainsi changé
« ne fera que continuer la chronologie des grands faits
« historiques de notre ville. Car, qu'on ne s'y trompe pas,
« le champ de gueules avec son lion d'argent "grimpant,
« voilà les vraies armes de Lyon ; le chef n'est qu'un ap-
« pendice, qu'un sceau apposé au-dessus du blason de la
« ville en marque de possession, comme l'indique la liste
« suivante: Blason sans chef, comtes de Lyon. — Chef
« d'azur avec fleurs de lis, Royauté. — Chef de gueules
« avec abeilles, premier Empire. — Chef d'azur avec
« fleurs de lis et glaive, Restauration. — Chef d'azur avec
« étoiles, Gouvernement de 1830. — Chef de sinople avec
« trois abeilles, second Empire. »
   Il me semble que l'opinion que vient d'émettre ci-des-'
sus M. Debombourg est singulièrement contestable. En ef-
fet, que signifient les armoiries que les villes ont adoptées
depuis les tempsles plus reculés^? Ce sont évidemment des
emblèmes spéciaux, imaginés pour conserver à la posté-
rité la mémoire de leur fondation ou des événements im-
portants de leur histoire. Ce sont comme les titres de no-
blesse du peuple, que les cités ont conservés religieuse-
ment, à travers les révolutions, sur I'écusson de leurs ar-
mes, et que des circonstances politiques ne peuvent ni dé-
naturer ni changer. Ainsi, la ville de Lyon, entre toutes