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70                   INVASION DU FORE?.

noms. Ils étaient renouvelés tons les ans, mais pouvaient
être réélus ; car nous voyons revenir souvent les noms de
Jean Pipier, Jean Chardon, Benoît Ponction et Jean Pictre.
C'étaient, à n'en pas douter, les principaux habitants de
l'époque.
   A la suite de la répartition de l'impôt, nous trouvons l'em-
ploi des deniers qui en provenaient. Ainsi, il fut payé en
1388, à        pro puniando loux marchicoux castri Fori,
sept gros et tiers. Item, en 1388, à André Logeât, sergent
de Montbrison, qui apporta deux fois des nouvelles des
Anglais, six gros. Item, en 1389, aux sieurs Etienne Tricand
et Jean Pictre, quatre gros qu'ils avaient avancés a un mes-
sager que le châtelain de Feurs, noble Jean des Rues, y
avait envoyé au sujet des Anglais qui étaient aux environs de
Macoux (Mareoux près de Boën?) Ce village est en effet
situé au pied des montagnes qui nous séparent de l'Auver-
 gne, sur le versant qui regarde le Forez.
   La même année, en 1389, dans une assemblée générale
des Etats de Forez, tenue à l'occasion des Anglais qui enva-
hissaient la province, Feurs fut taxé à quinze francs d'or,
pour sa part dans la défense de la patrie commune : pro tui-
lione et defcnsionepatriœ Forensis contra Anglicos ; plus, à
douze francs pour le salaire du guêteur et du portier de
Feurs. Sur cet impôt il fut remboursé au sieur Ponchon,
 leveur des tailles, quinze francs qu'il avait avancés pour les
murailles et fortifications de la ville : pro muralia fortifica-
tionis villcp Forï^
   Nouvelle taille levée en 1390, s'élevanta cent quatre francs
d'or dix gros, dont cent francs furent employés de suite a
la clôture de la ville et quatre francs a une réparation a la
porte du château.
    Le danger devenait pressant ; les Anglais serraient Feurs
de plus près. Après avoir pourvu à la défense de la ville,
il fallait mettre le château en état de résister. Aussi, au mois