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JA.CQCES DE VINTIMILLE. 29 les (1) , parente ou sœur du même ; Pernette du Guillet, dont les poésies ont été plusieurs fois réimprimées de notre temps; Clémence de Bourges, qui ne voulut point survivre à son fiancé ; enfin, supérieure à toutes par la hardiesse passionnée de son génie, celle que l'on appelait la Belle-Gorclière, la célèbre Louise Labé ! L'autre frère de George, son frère puîné, Jean de Vau- zelles, avait embrassé l'état ecclésiastique. Curé de l'église de Saint-Romain , puis chevalier de l'église métropoli- rarc talent pour la poésie. Le père Colonia considère comme certain que c'est à elles que Clément Marot, malade, adressa les vers suivants : A deux sœurs, dumoysellcs lyonnaises. Puisque vers les sœurs damoyselles Il ne m'est possible.^d'aller, Suz, dizain : courez devers elles, Au lieu de moy vous faulf parler : Dictes leur que me mettre à l'air Je n'ose, dont me poise fort, Et que, pour faire mon effort D'aller visiter leurs personnes, Je me souhaitte estre aussy fort Comme elles sont belles et bonnes. (1) Voir M. Bréghot du Lut, dans ses Mélanges biographiques et litté- raires pour servir à l'histoire de Lyon(Lyon, Barret, 1828, in-8°,p. 336). —Un autre auteur lyonnais, M. Cochard, dans la notice qu'il a placée en tête des Œuvres de Louïze Labé (Lyon , Pervin, t824, in-8°, p. 24), cite Catherine parmi les dames de Lyon qui dans le seizième siècle se fi- rent remarquer « autant par les charmes de leur esprit que par la régularité de leur conduite, et qui toutes jouirent du rare avantage d'inspirer aux meilleurs poètes du temps les meilleurs vers qu'ils aient faits. » Cette Catherine de Vauzelles ne doit pas être confondue avec celle dont parle le poêle Villon, dans son Grand Testament (double ballade, continuant te premier propos), laquelle vivait à une époque plus ancienne, et que l'on croit être de la même famille.