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DU MUSÉE DE LYON EN 1815. 281
I.
Je consacrerai, en premier lieu, quelques lignes aux dis-
positions prises par l'administration locale pour l'aménage-
ment et l'installation du Musée de Lyon.
Un arrêté des consuls, en date du 23 germinal an X,
rendu sur une délibération du Conseil municipal de Lyon et
l'avis conforme du préfet du Rhône , porte , entre autres
choses, que l'ancienne abbaye de Saint-Pierre, située à Lyon
et affectée pour le moment à des établissements d'instruc-
tion publique et de commerce, sera administrée par la mu-
nicipalité de cette ville, sous la direction du préfet.
Une décision du même fonctionnaire, qui, dans ce temps-
là , s'appelait le citoyen Najac, porte, à son tour, qu'au nom-
bre des établissements publics dont la place est marquée
dans la ci-devant abbaye royale des Bénédictins de Saint-
Pierre, figurera le « Muséum de tableaux, statues, etc. »
Cet arrêté, qui est daté du 1 er pluviôse an X, fut ap-
prouvé par le ministre de l'Intérieur, le 20 thermidor sui-
vant.
On conçoit que l'unique journal de Lyon s'empressait de
tenir la population de la ville au courant des progrès réalisés
dans les travaux d'installation du nouveau service, et de
l'éclairer sur ce qui restait encore à faire pour atteindre le
but que le gouvernement s'était proposé. J'exhume donc des
Petites Affiches de Lyon (28 fructidor an X), où elle gisait,
enfouie, depuis soixante-cinq ans, le fait divers qu'on va
lire, mais dont quelques points me semblent manquer d'exac-
titude.
« Nous touchons à l'organisation du Musée, dans cette
ville. Le vœu des amis des arts, depuis si longtemps ex-
primé, va enfin se réaliser.... »