Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                     DE LA. K€E SÀlNTE-HlîLfeNK.                         49

et dont la mode dura plusieurs années. Voilà vraiment
 du sublime! et je doute que chez nous on trouvât des
 personnes du sexe capables d'une pareille abnégation.
 Une procession féminine risquerait d'être entièrement
 abandonnée si l'on imposait pour condition l'abandon de
 la crinoline.
    Le jour de la Fêle-Dieu, les comtes de Saint-Jean firent
 tirer un feu d'artifice sur la Saône, et le même soir il y
 eut, autour de l'église e!; du clocher, dans tons le cloître
 et sur les quais, une illumination qui produisit un effet
"merveilleux. La ville avait proposé aux comtes de Saint-
 Jean de payer la moitié des frais du feu d'artifice, à con-
 dition que les armes de la commune y figureraient à
 côté de celles du Chapitre ; mais cette demande fut
 refusée. C'était probablement un reste de rancune des
 anciens seigneurs de Lyon contre les bourgeois révoltés
 du XIIIe siècle.
   On frappa une médaille commémorative, sur laquelle
on voyait la sainte hoslie dans un soleil placé sur un
jubé. Autour du soleil on lisait ces paroles : Ecclesiœ
lugdunensis jubilœum seculare quartum, et au-dessous :
Decanus et capitulum Ecclesiœ comités lugduni, anno i 734;
au revers, un saint Jean-Baptiste, avec cette légende à
l'en tour : Prima sedes Galliarum.
   D'après la demande de messieurs les comtes, la com-
pagnie du guet fut distribuée à toutes les portes de leur

 1732, appelait les paniers opercula iniquitalis. Je recommande un traité
 du P. Bridaine : L'indignité et l'extravagance, des paniers, pour les femmes
 sensées et chrétiennes. C'est un facttun d'une actualité saisissante, et ces
 enflures d'orgueil y sont doublement fustigées avec la plaisanterie et l'in-
 dignation. (Hist. de la crinoline. Albert de la Fizelière.)
                                                                 4