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                       AI1M01RIBS DE LYON.                  183

 « LIS SANS NOMBRE. (1) » Vous-même, Monsieur, vous
 dites : « Au Palais de Justice, si le chef de l'écu, d'après
 « M. Debombourg, est semé au lieu d'être chargé de trois
  «. fleurs de lis, c'est qu'on a peut-être eu l'intention de
 « rappeler de cette manière l'établissement de la justice
 • royale à Lyon à l'époque où CE CHEF ÉTAIT ENCORE EN
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 « USAGE. » Or, si ce chef a été en usage, il a existé.
    V. Dans la citation que vous faites de mon idée sur le
 chef de sinople â créer, j'ai dit : « qui de gueules serait
 de sinople (vert, couleur de l'Empereur),et non pas:vert,
couleur de la maison de l'Empereur. Ces trois mots in-
 terpolés changent la discussion en donnant à mon idée
 un cachet de servilisme que je n'ai pas eue. Comme la fon-
taine des Brotteaux est un monument de gratitude, je
 n'ai eu en vue que le destinataire, VEmpereur, sans son-
ger à sa maison, à la livrée de sa gent domestique, ni
 au chef qui ferait de nous une nation de laquais ; voilà
de bien gros mots pour une minime affaire. Néanmoins,
j'abandonne mon opinion si elle doit avoir de telles con-
séquences. Sur un cadeau fait à un particulier, on a soin
de faire graver son chiffre, je pensais que pour l'Empe-
reur l'apposition de ses armes au chef des armoiries de
la fontaine représentait la même pensée , tout en diffé-
renciant le second empire du premier. Je soutiendrai tou-
jours, malgré les règles héraldiques qui ont pu être vio-
lées, que le chef ne fait partie qu'accidentellement des
vraies armes de Lyon, et que depuis 1312 il a été changé
cinq fois et même six, en admettant la couronne comtale
des chanoines comme l'embryon des chefs du blason lyon-
nais. M. L. Charvet, en parlant des étoiles de 1830, dit :
 «Les étoiles n'ont rien à faire dans le chef d'azur, et ce chef


  (t) Revue du Lyonnais, t. XX, p. 400.