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CHRONIQUE LOCALE. 343 preuve de la rampe, on saura gré aux hommes intelligents qui, les premiers, ont travaillé à la gloire postume du jeune et infor- tuné compositeur. — Le théâtre des Célestins a eu les primeurs d'une petite comédie en un acte, due à un officier de l'armée de Lyon et intitulée : le Médaillon. La pièce a parfaitement réussi et elle le méritait, ainsi qu'on peut s'en convaincre en la lisant. On la trouve, dès aujourd'hui, chez tous nos libraires. Presque en même temps, se jouait au Grand-Théâtre un ballet nouveau dont la jolie musique est due à un compositeur lyon- nais à ses débuts, M. Pichoz. •-- La rectification de la montée Saint-Barthélémy est achevée depuis la montée des Chazeaux jusqu'au bâtiment principal de l'Antiquaille,- on a établi de larges trottoirs de chaque côté de la chaussée. Pour faciliter l'accès du jardin de Fourvière, dont l'entrée se trouve à proximité de la montée des Chazeaux , on procède à la démolition d'une maison connue sous le nom de Belair. Elle fut jadis habitée par des religieuses de l'ordre de saint Benoît, venues de la Bruyère en Bombes; mais vers l'an 1684, leur nombre comme leur fortune s'étant considérablement accru, ces dames abandonnèrent ce local peu élégant et encore moins confortable, pour s'établir dans une maison qu'Henri Forendal avait construite sur le quai Saint-Vincent et à laquelle elles ajou- tèrent un bâtiment spacieux flanqué de deux gros pavillons. La maison de Belair était occupée en dernier lieu par un pen- sionnat de demoiselles. — La Société de lecture, dont le siège est rue Neuve, 26, au 4 er , vient de publier le catalogue de sa bibliothèque. Cette bibliothèque se compose actuellement de 2,000 volumes environ : histoire, poésie, philosophie, art, littérature, il y a de tout. Chaque catégorie de lecteurs trouve ainsi à satisfaire ses goûts particuliers. Le grand progrès, la pensée même de cette institution, c'est de pouvoir livrer les ouvrages remarquables aussitôt qu'ils pa- raissent et de permettre aux lecteurs d'emporter chez eux les publications qu'ils veulent lire ou consulter. — Le 7 avril, s'est éteint, dans une retraite obscure, en Angle- terre, M. Démophile Laforêt, ancien notaire à Lyon, qui, nommé maire en 1848, acclamé parle peuple dont il avait caressé les opi- nions, salué par la bourgeoisie pour avoir maintenu l'ordre, nommé membre de la Constituante et de la première Assemblée législa- tive, avait connu toutes les gloires et tous les honneurs, puis, tombé en déconfiture, poursuivi par l'opinion publique, frappé par la justice, errant et fugitif, avait, dans ces dernières années, connu toutes les hontes et"toutes les humiliations, — Notre collaborateur, M. E. Sérullaz, a lu dernièrement à la Société d'émulation de l'Ain un travail sur les chartes et les franchises des communes du Bugey au moyen âge. Le jeune