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                    MÉDAILUER LYONNAIS.                   463

M. Ménager, nous croyons que nos affaires n'en iront pas
plus mal ; cependant, comme il faut toujours que la ville
de Lyon se distingue, nous vous prions de ne pas nous
laisser prévenir en honnêteté, supposé que Messieurs de
Rouen soient absolument déterminés à cette politesse, et
pour cela de faire incessamment graver et frapper cette
médaille ei d'être le premier à la présenter de notre part
à MM. les commissaires, mais nous croirions tou-
jours le premier parti meilleur ; nous nous en rapportons,
Monsieur, à votre prudence, etc.. »
   M. Ànisson s'acquitta parfaitement de la mission dont
on le chargeait, puisqu'il disait le 26 décembre : « J'ai per-
suadé à M. Ménager de porter sa communauté à retran-
cher le présent de médailles qu'il vouloit faire à MM. nos
commissaires, et il m'a promis d'y porter la Chambre
de Rouen, le présent n'étant destiné que pour une seule
fois, la même médaille devant servir pour toujours. »
    MM. les directeurs, dans une délibération du 5
 mars 1704, proposent de faire offrir par M. Anisson la
 première des médailles à M. l'abbé Bignon, conseiller
 d'Etat et président de l'Académie des inscriptions à Paris,
 pour la composition du sujet de la médaille d'or ordon-
 née pour leur Chambre de commerce. Ils écrivent à ce
 sujet, le 17 courant, à leur député : « Nous connaissons
 si parfaitement le mérite de M. l'abbé Bignon et nous
 sentons si bien les obligations que nous lui avons, que
 nous sommes honteux de lui offrir une bagatelle ; cepen-
 dant, si vous pouvez l'engager à accepter une de nos
 médailles, nous vous en serons très-redevables et la
 reconnaissance que nous lui devons augmentera. Nous
 n'aurions pas osé prendre cette liberté si nous ne savions,