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396 LE CHATEAU DE CLÉPÉ. niers débris de la conciergerie pour en employer les maté- riaux à la construction d'un chalet près du domaine Virieux Jusqu'à ce moment, il a respecté la grande tour; mais un jour viendra où elle sera démolie comme l'ont été ses autres sœurs, et peut-être cherchera-t-on l'emplacement du châ- teau de Clépé comme on cherche de nos jours celui de Sury- le-Bois. Si tel est le sort réservé aux habitations de ceux qui furent les seigneurs et maîtres du pays, gardons au moins le souvenir du séjour que nos comtes et comtesses y fai- saient autrefois, en réunissant dans cet article les notes éparses dans l'histoire de notre province sur le château de Clépé. Antérieurement à 1224, un prieuré, relevant de 1 abbaye de l'IIe-Barbe, avait été fondé au château de Clépé, peut-être par nos comtes. Toutefois les moines du prieuré eurent bientôt maille à partir avec les seigneurs, au sujet de la ju- ridiction que le prieur prétendait exercer sur le mandement de Clépé. Si les moines d'alors cherchaient à absorber à leur profit les droits et les pouvoirs du comte sur Clépé, de leur côté les seigneurs n'étaient pas disposés à les leur abandonner; aussi, dès l'année 1224, intervint une transac- tion entre le comte de Forez et l'abbé de nie-Barbe, défen- seur-né du prieuré de Clépé, sur les droits et juridiction appartenant à chacun d'eux. Ces droits étaient importants ; on doit du moins le penser par l'ardeur que les moines met- taient à les étendre aux dépens du comte et par le zèle que nos comtes mettaient à réprimer les envahissements des moines; car nous voyons que pendant le xm siècle quatre autres transactions intervinrent entre les mêmes préten- dants, en 1240, 1250, 1281 et 1300 (1). (1) inventaire- des titres des comtes de Forez, publié par M. Aug. Chave- rondier.