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                   LE CHATEAU DE CLÉPÉ.                   39S

grosses tours, formaient autrefois une enceinte redoutable
autour des bâtiments assis sur le plateau ; les fondations de
 ces remparts gisent encore sur les pentes escarpe'es. Outre
les appartements destinés à l'habitation des comtes de Forez
et de leur suite, le château renfermait dans son enceinte,
dans la partie méridionale, un bâtiment servant de concier-
gerie et d'auditoire pour la justice, à l'entour duquel, à
droite en entrant, sont les cachots enterrés de 12 pieds, dans
 lesquels néanmoins on n'ose plus mettre les prisonniers à
cause de leur grande humidité. (Archives du département
de la Loire, inventaire dressé en 1667.) Le même inventaire
nous apprend que du château de Clépé subsistent encore
trois tours reliées entre elles par la muraille et une qua-
trième en ruine.
   Pendant longtemps, les habitants de Clépé ont exploité
les ruines de ce château comme une carrière de pierres
pour la construction de leurs cabanes. Heureusement pour
ces ruines, M. le'comte de Saint-Didier a fait valoir de nos
jours ses droits de propriété et les a sauvées d'une des-
truction totale. Aujourd'hui, il ne reste plus que deux tours,
dont une très-élevée, reliées entre elles par la muraille
percée de meurtrières, et une cave voûtée qui semble avoir
été un cachot semblable a ceux dont parle l'inventaire de
1667. A l'angle sud-est de ce cachot, on a pratiqué, dans l'é-
paisseur de la maçonnerie, un conduit rond et perpendicu-
laire d'un diamètre de 25 centimètres, pouvant établir une
communication facile entre le sol extérieur et l'intérieur du
cachot. Ce conduit servait sans doute à descendre aux pri-
sonniers leur nourriture journalière, sans qu'il fût besoin
d'ouvrir les deux portes, espacées entre elles par un
guichet.
   En 1862, M. Godard est devenu propriétaire de ces
ruines ; il a démoli une partie de la petite tour et les der-