page suivante »
BU MUSÉE DE LYON EN '1815; 391 voyé ; que le fondé de pouvoirs de Canova, qui est venu chercher la Fierge (c'est l Ascension qu'il faut lire) du Pé- mgin, est retenu depuis deux mois ici, sous divers prétex- tes (on devine que c'était pour laisser aux démarches du comte de Damas le temps de se produire et d'amener un ré- sultat décisif), malgré un ordre du directeur généra! du Musée, qui annonce que la volonté du Roi est que ce ta- bleau soit mis a sa disposition pour remplir nos engage- ments avec l'étranger ; qu'il n'a été expédié à Paris que les huit tableaux demandés au mois d'août (septembre) dernier, et qui ne sont point de grande valeur. » Le ministre de l'Intérieur au préfet du Rhône. 8 avril. — « J'ai sous les yeux votre lettre du 31 mars dernier, et je vois que l'emballage et le départ des tableaux du Musée a cessé, tant par mes ordres que par ceux du mi- nistre de la Police générale, qui lui-même avait pris les or- dres du Roi. « Je vous fais toujours remarquer que cette affaire a été mal engagée. Vous ne doutiez pas que l'École des Beaux- Arts et le Musée de Lyon, comme tous les établissements de ce genre, étaient dans les attributions du Ministère de l'Inté- rieur. Toutes les instructions générales ie portent ; la notion sur la distribution du travail de mes bureaux, telle que je vous l'ai adressée, le rappelle formellement. Si vous m'eus- siez prévenu des demandes qui vous étaient faites, avant d'y avoir en aucune façon donné suite, j'aurais agi pour sauver vos modèles. « Que pendant le séjour de l'armée autrichienne à Lyon ses commissaires ou les agents des Alliés eussent enlevé simple coup d'œil jeté sur la liste officielle produite par M. A. Laval- lée, suffira au lecteur pour redresser cette incertitude et d'autres ana- logues.