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                 DU MUSÉE DE LYON EN 1 8 1 5 .              383

celui de Lyon, en particulier, dut son salut, sauf quelques
pertes regrettables sans doute, mais relativement minimes.
   Pour ne pas entraver davantage la succession des faits,
je me bornerai, pour le moment, h reproduire dans l'ordre
chronologique et sans commentaires les lettres qui vont
suivre, mais en les dégageant toutefois de leurs accessoires
inutiles.

Le comte de Fargues, maire de Lyon, au préfet du Rhône.

   8 mars. — « Par deux lettres successives, des 24 fé-
vrier et 7 mars présent mois, M. Artaud, directeur du
Musée, m'instruit que vous lui avez donné l'ordre de dégar-
nir entièrement le Musée de Lyon pour en envoyer les ta-
bleaux à Paris.
   « ' Veuillez observer que la fermeture du Musée de Lyon
entraînera la ruine de l'École de dessin, et portera un coup
funeste a nos manufactures. Je connais votre bienveillance
pour notre ville; je me persuade donc que vous n'hésiterez
pas a appuyer les humbles remontrances que le Conseil mu-
nicipal pourrait adresser à Sa Majesté. Si vous ne voyez
aucun inconvénient à réunir le Conseil pour cet objet, je
vous prierais de m'en donner l'autorisation. »

      Le préfet du Rhône au ministre de VIntérieur.

   11 mars, — « J'ai eu l'honneur de prévenir V. Excellence
de la demande qui m'a été faite, par M. le comte de
Pradel, de vingt-quatre {sic) tableaux, ou nationaux ou étran-
gers, donnés au Musée de Lyon à diverses époques. L'enlè-
vement de ces tableaux dépouillait le Musée de sa richesse
la plus précieuse ; il rendait sans objet la dépense considé-
rable qu'a faite la ville pour mettre le Musée en état. 11 était
a l'École de dessin le moyen de donner au talent le dévelop-
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