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376 ENLÈVEMENT DES TABLEAUX « Je laisse , toutefois, a votre sagesse à ordonner ce qu'elle jugera de plus convenable, et vous invite a faire ac- célérer par tous les moyens qui sont en votre pouvoir l'expé- dition de ces tableaux, et de les adresser à la Direction du Musée, qui en fera la répartition a chaque Cour. « DENON. » Le 5 octobre suivant, le comte de Chabrol, préfet du Rhône, écrivit, d'une part, au comte de Fargues, maire de Lyon, et de l'autre, à François Artaud, conservateur du Musée de la ville, pour communiquer à chacun d'eux les intentions du Roi, et inviter ces fonctionnaires à s'y conformer sans délai et dans les formes prescrites. Voici la lettre qu'Artaud adressa, au préfet, dans cette circonstance: 7 octobre. --- « Monsieur le comte, — « J'ai reçu, hier au soir, la lettre et la note que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser au sujet des huit tableaux demandés au Musée de Lyon par M. le baron Denon. « J'ai déjà commandé les deux caisses qui doivent les renfermer , et je veillerai a ce qu'ils soient emballés avec tout le soin possible. Je crois devoir vous prévenir que ces tableaux, arrivés sur châssis, ne sont pas de nature a être roulés sur un cylindre, et qu'il en est un (celui de Peter Neefs) qui avait souffert du peu de soin avec lequel il avait été encaissé. « Je suis sûr que vous vous ferez un plaisir, en répon- dant à M. Denon, de l'engager, s'il est possible, a réparer le vide désagréable que cause l'enlèvement de ces tableaux dans un Musée déjà peu riche... « F. ARTAUD. » Dès le lendemain, 8 octobre, le préfet écrivait au baron Denon pour lui faire part des observations contenues dans