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                   DU MUSÉE DE LYON EN 1815.                      377
  la lettre d'Artaud,—On allait vite en besogne dans ce temps-
  là, car il fallait bien se donner de garde de me'contenter
• MM. les Alliés, qui étaient alors les maîtres chez nous. —
  En parlant de ces tableaux, M. de Chabrol ne désigne comme,
  ayant droit a leur restitution que les Etats de Brunswick
  seuls, « auxquels ils avaient précédemment appartenu. »
  Le préfet ajoute, conformément au vœu exprimé par Artaud :
  « Vous penserez sans doute, M. le baron, que ce n'est pas
  sans regret que le Musée de Lyon perd les chefs-d'œuvre qui
  lui sont en ce moment enlevés, et je crois devoir vous prier
  d'employer votre médiation pour remplacer, autant qu'il
  sera possible, le vide que l'envoi de ces tableaux occasion-
  nera dans le Musée. »
     Cependant les toiles réclamées avaient été dirigées sur
  Paris , où quatre d'entre elles étaient déjà arrivées; inquiet
 du sort des quatre autres, qu'on attendait vainement, le
 directeur des Musées royaux chargea M. A. Lavallée , son
 secrétaire général, de s'enquérir de ce retard, dans la dépê-
 che qu'on va lire.
     4 novembre. — « Monsieur le Préfet,— « Vous avez eu la
 bonté de m'annoncer, par votre lettre, en date du 15 octobre,
 que vous alliez m'expédier les tableaux du Musée de Lyon,
 qui sont réclamés par les diverses Cours du Nord,
     « Il est effectivement arrivé au Musée une caisse conte-
 nant quatre tableaux, et qui sont ci-après désignés : 1° Coqs
 el Dindons par Hondekoëter (!) ; —2°'Saint Pierre délivré de
 prison, attribué à van Mol ; — 3° Une Sainte-Famille, par
 le Titien ;— 4° Tobie rendant la vue à son père, École de
 Sienne.
     « Les quatre suivants ne sont pas arrivés et sont vaine-
 ment attendus:
  (1) Je laisse telle quelle l'orthographe de ces noms. Le lecteur la
rectifiera à son gré.